Magazine Cinéma
Réalisateur, producteur,scénariste
Né le 4 mars 1965 à Newcastle - Angleterre
Spécialiste du scénario minimaliste et du long métrage tendance bourrin, Paul W.S Anderson n’est pas américain comme on pourrait le croire (je vais me faire des amis). Le sieur est un sujet de sa Royale Majesté Elisabeth II. Il naît très exactement à Newcastle en mars 1965 et commence dans le métier par l’écriture. A 25 ans, il devient scénariste pour une série TV " El C.I.D ".
Les années 90 : Son premier film viendra en 1994 avec "Shopping" traitant d’un conflit entre gangs. C’est l’année suivante qu’il décroche la réalisation de "Mortal Kombat" alors qu’il n’est qu’un inconnu. Il s’agit là de l’adaptation du célèbre jeu vidéo, et les fans trépignent de voir le résultat. Dans le rôle titre, Anderson engage Christophe Lambert ("Fortress", "Resurrection"), et le film remporte un succès honorable. En 1997, il se lance dans la science-fiction avec "Event horizon". Un scénario simple mais efficace : des hommes disparaissent mystérieusement à bord de leur vaisseau ; une équipe est chargée d’enquêter. Pour l’occasion, le cinéaste s’attache les services de Laurence Fishburne ("Freddy 3 - les griffes du cauchemar") et Sam Neil ("possession", "jurassic park"). Le film est bon et surtout peu avare en effets gores. Il obtient surtout le prix du Public au BIFFF en 1998. Il enchaîne donc l’année suivante avec "soldier", toujours ancré dans la science-fiction, avec Kurt Russell ("boulevard de la mort", "the thing") pour tenir les rênes du projet en compagnie de Jason Scott Lee ("dracula 2 ascension").
Les années 2000 : Petit détour par la télévision avec "Visions " (aka The sight), un thriller fantastique. Et le petit monde du jeu vidéo le rattrape puisqu’il se voit confier l’adaptation de "resident evil", LE jeu de zombies par excellence, LE carton mondial en terme de ventes, un univers incroyable à la Roméro et un graphisme époustouflant : voilà la rude tâche qu’Anderson se doit de relever. C’est en 2002 que le projet aboutit et sort sur les écrans : certes "resident evil" n’est pas un navet mais la déception reste grande tout de même au vu du matériau de base qui offrait des possibilités artistiques de folie. L’ambiance craspec disparaît au détriment d’une autre plus aseptisée, et surtout le film est beaucoup plus sage que le jeu en termes d’hémoglobine. Toutefois, Milla Jojovitch parvient à tirer son épingle du jeu et insuffle à son personnage des caractéristiques suffisantes pour que l’on passe un bon moment malgré tout.
Cette même année il se murmure qu’un versus entre la franchise "alien" et "predator" est envisagé. Les fans applaudissent et on se met à rêver de ce duel improbable entre deux créatures cultes du bestiaire horrifique. "Alien vs Predator" sort en 2004 et Anderson peut se réjouir de l’abolition de la peine de mort en son royaume (lol). Même si au premier degré, le film est bien bourrin et décomplexé, il faut bien avouer que le résultat artistique est catastrophique : scénario inexistant, casting à deux balles avec en tête Sanaa Lathan ("blade") et Lance Henriksen ("alien 3"), bref le film est un flop également technique.
Loin d’être découragé malgré l’ire générale, Anderson écrit le scénario de "resident evil apocalypse", séquelle tant attendue, mais qu’il ne dirigera pas. L’occasion de retrouver Milla plus en forme que jamais, dans cette suite qui s’avère honorable sans être extra. Il est à nouveau sollicité pour le scénario du troisième volet "Resident Evil : Extinction" qui sort en 2007.
Quant à ses projets, il retourne à la réalisation avec "Death race", un film mêlant action et science-fiction, avant de se lancer à nouveau dans une nouvelle adapt’ de video game "spy hunter" qui sera un film d’aventures. Est annoncé également "man with the football qui comme son titre ne l’indique pas sera un film traitant du terrorisme avec Colin Salmon et Jason Isaacs (tous deux acteurs sur "resident evil") Paul Anderson est aujourd’hui " réputé " pour être " Monsieur adaptation jeux vidéos ", mais la question qui subsiste est : à quand un vrai bon film ? À 42 ans tout est encore possible…
Melmott
Filmographie sélective
2009 - Spy hunter
2007 - Death race
2007 - Resident Evil : Extinction (scénariste)
2004 - Resident evil apocalypse (scénariste)
2004 - Alien vs Predator
2002 - Resident Evil
2000 - Vision
1998 - Soldier
1997 - Event horizon
1995 - Mortal Kombat
1994 - Shopping