Hello mon p’tit clou, hello ma p’tite cloute ! (en cette journée de la femme, je vous devais au moins ça !)
Le soleil vient de se lever, encore une belle journée, mon cœur cuicuite dans ma poitrine, tout ça quoi.
C’est donc la journée de la femme. Ou plutôt la journée DES femmes. Ils l’ont répété à la radio ce matin, que c’était DES et pas DE LA, la nuance m’échappe mais ça doit sans doute être super important. Rapport qu’il faut penser à toutes les femmes et pas seulement à la tienne (si t’es un homme) ou à toi-même (si t’es une femme).
C’est donc aussi la fête de ta voisine du dessus, celle qui rentre tous les soirs à 2h du matin et qui n’enlève pas ses chaussures à talons pour marcher chez elle.
Celle de ta concierge, qui lit ton courrier en douce et observe d’un air pincé et désapprobateur les amis que tu ramènes chez toi.
Celle de ta chef, qui prend un malin plaisir à te rabaisser.
Celle de ta postière, qui mélange allègrement le courrier de toute la rue, quand encore elle ne le perd pas tout simplement.
Celle de ta postière… Qui est intérimaire, payée au lance-pierre, qui porte des kilos de lettres tous les jours sur son vélo, qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il neige.
Celle de ta chef, que son mari a encore frappé hier soir en rentrant d’une soirée entre potes trop arrosée.
Celle de ta concierge, seule dans ce pays qui n’est pas le sien, abandonnée par son mari, les enfants partis au loin, une loge pour tout horizon.
Celle de ta voisine du dessus, la trentaine passée, qui ne supporte pas de se retrouver seule chez elle et sort, sort tous les soirs, maquillée, pomponnée, dans l’espoir de trouver un homme, un homme qui l’aime un peu plus que les autres, un homme pour construire quelque chose, un homme pour faire un enfant…
Tu sais ce que tu peux faire pour moi en cette journée des femmes ? M’acheter un ticket gagnant au loto. Le gros lot si possible.
Ce que je ferai de l’argent ? Je trouverai bien va, t’inquiète pas pour moi.
Et non, je ne le donnerai pas à une association, ni à personne, trop de risque de créer des tensions, des jalousies, des histoires. Non, je tiens à ma famille et à mes amis. Je garderai tout pour moi.
Je m’achèterai une île. Je ferai un voyage dans l’espace. J’irai chercher le dernier dodo dans les forêts de l’île Maurice, et je débusquerai le tigre de Tasmanie en Australie.
Je m’achèterai un piano à queue, tous les livres que je veux et j’aurai le temps de les lire !
Je louerai les services d’un bouffon à temps complet.
Enfin, pour le dernier point, c’est moins sûr, je suis déjà bien fournie dans mon entourage, sauf que je n’apprécie pas toujours leur humour à sa pleine mesure. Ou alors, longtemps après.
Oui, je suis égoïste. Egoïste, mais réaliste…
Et toi, tu ferais quoi de ton argent ? Sincèrement, on est entre nous…
D’ailleurs, si le sujet t’intéresse, j’ai vu une pièce de théâtre samedi soir qui s’appelle « Pochettes Surprises » au théâtre Montorgueil à Paris, sur les relations entre 4 personnes qui fêtent le nouvel an, jouent à un jeu à gratter… Et dont l’un gagne le gros lot. La pièce est drôle, l’ambiance est chaleureuse (par cela, comprendre que tu fais vite connaissance avec tes voisins de banc, celui de droite dont le coude s’imprime dans ta cuisse, ou celui de gauche dont les cheveux longs viennent chatouiller tes narines). Par contre, la pièce est déconseillée aux cardiaques, aux bimbos et aux coincés du postérieur ! Donc tu peux y aller !!
A bientôt mon p’tit clou, à bientôt ma p’tite cloute !