Je vous invite également à lire mon billet sur les chances d'Avatar de récolter certains Oscars. Prenez note que ces choix sont personnels, et sont (malheureusement) influencés par le fait que je n'ai pas eu l'occasion de voir tous les concurrents en nomination dans chacune des catégories. Les choix personnels ne représentent donc pas du tout ce que je pense qu'il se passera dimanche soir. Cela relève des prédictions et fera l'objet du billet suivant :-)
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Disons-le d'emblée, je trouve que 2009 n'a pas été une grande cuvée pour ce qui concerne les Oscars. La compétition est relevée dans certaines catégories, mais souvent, c'est le fait d'absence de films marquants ou de performances qui se distinguent particulièrement. Je sais déjà où je serai déçu... mais j'espère encore être agréablement surpris dimanche soir...
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Oscars 2010 - Les choix de l'Esprit Vagabond.
Débutons par les catégories les moins fortes de l'année, celles des performances des acteurs et actrices. Signe de cet état de fait: plus de la moitié des nominations sont obtenues pour des performances dans des films qui ne sont pas nominé comme meilleur film, et ça, l'année où l'on a maintenant 10 films en nomination dans la catégorie ultime au lieu de 5, un comble.
Mon choix pour la Meilleure actrice: Carey Mulligan. J'ai pas vu Blind Side, puisque le sujet ne m'intéresse que très peu, je ne peux donc juger de la performance de Sandra Bullock. Meryl Streep est excellente, comme toujours, dans le sympathique Julie&Julia, mais ça demeure un petit film au scénario un peu convenu, alors que Carey Mulligan transporte le film An Education. Je n'ai pas vu Precious (dont le sujet ne m'intéresse pas non plus), alors je ne rabat sur celle qui m'a le plus intéressée.
C'est plus intéressant du côté du Meilleur acteur de soutien: Christopher Waltz est un choix qui ne fait aucun doute. Même si je n'ai pas vu la moitié des prestations en nomination dans cette catégorie non plus, au moins, je choisi Waltz avec enthousiasme, puisque sa prestation est de celles qui méritent définitivement un Oscar.
Comme Meilleure actrice de soutien: Anna Kendrick est un choix que j'assume. Je fais tout de même ce choix faute d'avoir vu Crazy Heart (par manque de temps à mon retour du Guatemala avant la cérémonie, mais pas par de manque d'intérêt envers le film ni Maggie Gyllenhaal qui est habituellement délicieuse). J'ai adoré la performance de Kendrick dans Up in the air, dans un rôle exigeant et l'ai trouvé plus marquante que Vera Farmiga, qui était excellente, mais une fois de plus, pour un Oscar?
Les catégories récompensant le scénario offrent déjà un choix plus intéressant pour l'Oscar et peut-être mêmes s'agit-il des catégories où le choix est le plus difficile.
Le Meilleur scénario adapté: An Education. Malgré mon appréciation de Up in the Air, le film demeure léger et la finale ambigüe m'a un peu laissée sur ma faim. J'ai hésité puisque j'ai beaucoup beaucoup aimé District 9, qui explorait la visite extra-terrestre dans une optique assez nouvelle au cinéma. Pourtant, c'est le très inattendu et totalement hilarant In the loop, avec son feu roulant de dialogues et de twists qui m'a le plus impressionné dans cette catégorie. Mais j'ai un faible pour les histoires de Nick Hornby, les histoires de coming of age, ainsi que les histoires d'amours non conventionnels. An Education combinait tout ceci dans un scénario fin et subtil. Voilà ce qui a tranché.
Mon choix pour le Meilleur scénario original: Inglorious Basterds. Un choix serré, finalement. A Serious Man avait un bon scénario, rigolo et décalé, mais les dialogues n'étaient pas aussi savoureux que dans d'autres films des frères Coen et Tarantino était en grande forme avec Inglorious Basterds. J'ai adoré du début à la fin. Et le film de Tarantino demeure plus ambitieux et globalement réussi que A Serious Man. Les autres films de cette catégorie ne sont pas de calibre de mon point de vue face à ces deux-là.
Je remets maintenant l'Oscar du Meilleur réalisateur: James Cameron. Il faut reconnaître l'avancement du cinéma réalisé par Cameron avec son film Avatar. Kathryn Bigelow a réussi à faire de The Hurt Locker un meilleur film juste en le réalisant avec brio, mais elle n'a pas autant révolutionné son art que Cameron avec Avatar. C'est une petite révolution, mais une révolution malgré tout. Avatar explore réellement ce que doit être un film en 3D alors que tous les autres films que j'ai pu voir en 3D s'amusent avec les effets visuels au lieu de raconter leur histoire dans un environnement 3D qui ferait partie de celle-ci. Cameron montre donc comment utiliser intelligemment cette technologie et cette leçon doit être reconnue. J'ai hésité car je suis un grand fan de Quentin Tarantino, mais mon réalisateur fétiche n'a pas transcendé son art comme Cameron l'a fait cette année.
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Et vous? Vos choix? Vos commentaires sur les miens? Qu'avez-vous aimé que j'ai raté cette année?
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