Köln : la ville de Cologne et ses alentours
Köln *
Cologne est la métropole rhénane et l'une des quatre plus grandes villes d'Allemagne. La ville nouvelle s'est construite autour de ses quartiers historiques, devenus des zones piétonnes, peuplés de commerces et de bars. Parmi ses nombreuses industries on compte la parfumerie et sa célèbre eau de Cologne. La gare de Köln nous dessert en plein ville, en bas de la cathédrale gothique, presque menaçante, qui nous domine de toute sa hauteur.La cathédrale ** : visite alors qu’un beau soleil rayonne. Elle jouxte la gare et le pont Hohenzollern, inondé de cadenas d'amoureux, le plus fréquenté du monde (un train toutes les deux minutes).
L'édification de cette cathédrale au gothique flamboyant a duré plus de 600 ans, de 1248 à 1880.
Un coffre est censé recueillir les cendres des Rois Mages.
La gastronomie allemande, à base de charcuterie et de pommes de terre surtout, paraît peu variée et élaborée, en comparaison des plats français. En revanche, les "brötchen" (petits pains aux goûts variés) sont délicieux, et dans toutes les villes on peut noter une profusion de boulangeries et de Eiskaffee (glaciers) qui font office de salons de thé ordinaires.
Le Musée Ludwig, hélas, était fermé. J'en avais gardé un excellent souvenir de jeunesse, avec l’œuvre pop-art Bathtub 3 de Tom Wesselmann (1963).
La vieille ville
Altes Rathaus : "situé au milieu de l'ancien quartier juif, l'ancien hôtel de ville se caractérise par sa tour gothique de 61 m. de haut (1407-1414) et son porche, pavillon Renaissance (1569-1573)."
Les églises romanes
Douze églises de la période romane (milieu du 10e - milieu du 13e s.) subsistent en centre-ville. Hélas, la majorité étaient fermées durant le carnaval, mais le circuit pour aller les contempler permettait de parcourir ainsi toute la vieille ville.
Même les ballons du carnaval, fête païenne, ont leur place dans l’une des rares églises où l’on a pu entrer.
Belle vue des rives du Rhin de la vieille ville.
On peut passer entre deux sirènes dans la vieille ville, en franchissant une porte art nouveau.
Près du Neumarkt, une tour s'élève, avec à son sommet deux chevaux sur laquelle court la légende de Richmod d'Aducht : une femme qu'on avait crue morte et enterrée revient frapper à la porte de son époux, lequel refusa de lui ouvrir, croyant qu'il s'agissait d'un piège du Malin, lui dit que ses chevaux qui l'avaient reconnue, s'étaient détachés de leurs liens et avaient grimpé jusqu'en haut de la tour pour la saluer. Le mari alors lui ouvrit. La légende s'est transmise de génération en génération, et on y aperçoit toujours deux chevaux grossièrement taillés.
Profitez d'une escapade dans la nature en allant visiter le vieux cimetière arboré et enneigé et le parc municipal.
Autre possibilité : une demi-journée au zoo.
On a toujours l’impression de redevenir un peu des enfants qui s’émerveillent devant ces animaux, souvent en voie de
disparition.
Des loutres jouent
devant nous et nous font signe au-revoir.
Un petit kangourou essaie de manger son quignon de pain.
Des vers de sable marins font songer à un paysage lunaire.
De belles anémones nous fascinent.
Aux alentours
Le quartier étudiant est tout en briques, assez excentré du centre-ville, mais facilement accessible par le biais du tramway.
Brühl
Une visite à Brühl s'impose, petite bourgade allemande située au sud de Cologne, et de l'un de ses deux châteaux, inscrit par l'UNESCO au patrimoine mondial de l'Humanité.
Schloss Augustusburg ** : la visite guidée dure 1
heure et permet de visiter une petite vingtaine de pièces. Les photographies y sont interdites. Le château roccocco d'Augustusburg fut élevé de 1725 à 1768 par Johann Conrad Schaun et par
François Cuvilliés,
pour Clément-Auguste, prince-archevêque
de Cologne. Ce dernier s'y adonnait surtout à la chasse. Son escalier monumental, surtout, suscite l'admiration. Il est l'oeuvre de Balthasar Neumann, architecte officiel à la cour de Wurtzbourg.
L'attention est attirée par son faux marbre aux tons gris-vert et jaune orangé, sa rampe en fer forgé, ses stucs et la fresque au plafond. On se croirait en Italie ! Les jardins classiques à la
française, créés par un élève de Le Nôtre, étaient alors enneigés.
Il existe un autre château.
Bonn *
Visite de Bonn, ville moyenne et tranquille où est né et où a vécu Ludwig van Beethoven,, jusqu'à l'âge de vingt-deux ans, et qui devint en 1949 la capitale de la RFA.
La maison où naquit Beethoven en décembre 1770 se situe dans la vieille ville.
Quelques maisons anciennes flamandes. Un reste de fortification avec porte.
Le carnaval de Köln **
Durant le Carnaval, tous les musées et les églises sont fermés au public, excepté le Musée municipal, le Zoo et la
cathédrale le dernier jour. Nous avons assisté à quelques-uns des temps forts du Carnaval :
Jeudi 11h11
C'est le carnaval des femmes, qui peuvent couper la cravate des messieurs.
Les gens, tous déguisés, entrent dans les cafés pour y boire et danser sur des chansons populaires. J’avais choisi de m’identifier à Marge Simpson.
La plupart du temps, une file d’attente se crée devant les bars. En effet, à l’intérieur, les gens sont tellement entassés qu’il faut attendre que certains sortent pour pouvoir y pénétrer.
Dans le sud de Berlin, la tranche d’âge oscille entre 30 et 50 ans. Certains des déguisements font peur !
Samedi soir
Une toute autre ambiance dans un bar sur deux étages dans la vieille ville. La musique est des années 70-80, style discothèque. Ambiance recherche l’âme sœur et baisodrome sur le côté. Toilettes mafieuses payantes, avec incitation à entrer à plusieurs dans un même cabinet.
Dimanche
Défilés de quartiers.
Rosenmontag (le lundi des roses)
Et en effet il a plu des roses ce jour-là, mais pas seulement ! Lors de ce défilé de chars toute l’après-midi, de l’historique (bleu) au plus délirant (banane dans une acropole) ou sarcastique (Obama et un chinois dans le même lit, que découvre l’Europe), de fanfares, de "Funkenmariechen" (à la fois majorettes et danseuses) et de caricatures, on nous lance des bouquets de roses, d’orchidées, d’œillets ou de jonquilles, de bonbons, de chocolats, de friandises. Ambiance joyeuse et festive. Tous sont déguisés. Les gradins pour les entreprises et associations, le reste pour le peuple.Mardi soir
Dernier jour des festivités, la veillée du Mardi gras marque la fin des festivités. Lors d'une retraite aux flambeaux où tous les habitants du quartier entonnent des chants populaires, marqués de coups de grosse caisse, la procession grossit au fil des rues, avant d'aller brûler le "Nubbel", pantin de paille déguisé qui dominait le porche d’un café du quartier durant tout le carnaval.Source :
L'Allemagne. Michelin et Cie, 2000. pp. 277-293.