Une femme romantique!

Z'adorent ça.

Alors voilà, encore et toujours les trucs de rencontre en spam! Avec les clichés qui votn vers l'échec.Là, on parle d'une "femme romantique"! si c'est au sens faux et commun d'andouille nunuche et rêveuse, mollassonne et fleur bleue, faut fuir! Une fois assurée, mais cela vaut aussi pour les hommes, ces gens sont les pires, les plus tyranniques, les emmerdeurs de première.;Etre "romantique" à la planplan genre langage courant, ça peut même aler avec la tilidité, cet égoïsme rongeur! berck! si quelqu'un vous dit "je suis romantique", tirez le premier! Taïaut, lort aux fachos de l'eau de rose hyperglucosée! Faisons les chialer, z'adorent ça!

Hubertine for ever!

En revanche une "femme romantique" au vrai sens du terme, plus proche de Goethe ou d'Hugo que de  la racaille rêveuse...Hé hé... Une Louise Michel, violente et véhémente, douce et forte? George Sand, la costaude gourmande? Germaine de Staël l'intelligence sensuelle? Ce romanti aventuressme va au moins jusqu'à Colette! Il se résout parfois sur des barricades ou en protestation risquée, comme chez la grande, la passionnée Hubertine Auclert... Il voyage foldingue en aventures dangereuse comme chez Bertha von Suttner, fondatrice du prix Nobel...Il est Strum une Drang, on y laisse sa peau, parfois, mais san regret, on a vécu. Ce n'est pas le fonctionnariat de la nunucherie cucul que l'on entend généralement par "une femme romantique"... ne badplaf à l'eau de rose saturée de loukoums au sirop d'orgat avec des fleurs bleues plein partout, le tout baigné de larmoyances éperdues qui me rancissent totu courage et me donne une envie folle d'aplatir ces futaises à grands coups de marteu pilon supossuble hydraulique pour noyer les pleurs vils et complaisants!

Usage courant.

Tout vient de l'usage courant du terme romantique! De quoi parle t-on? de la conasserie petite-bourgeoise exaltée à la con? pourtant, le romantisme, le vrai, ça pète, ça cogne! C'est Musset, le génie infâme et ses partouzes violentes, c'est Gautier, le "bon Théo" qui cogne à l'occasion, c'est une force brute de francs buveurs près du réel de déconneurs qui savent bien que la mort rôde dès qu'on est vivant, fou désespoir d'espérer en sachant que, nom de d'là, fouchtra, merde et saperlotte!  c'est évariste Gallois mourant en duel arrangé par amour foldingue! C'est Dumas voltigeant dans la bouffe gras-du-bide et l'épopée lyrique des coups de sabre paternels! C'est Gérard de Nerval, sachant la dure étude d'une folie mastoc ne joignant les deux bouts qu'avec une corde à pendre... Et deux chemises, bien sûr, vu qu'on n'a qu'un seul corps et que tant qu'à mourir, il faut un peu de trop.Sauf qu'il fait froid...Romantique? comme la mort glacée aux mains d'acier qui serrent! Mais aussi, prosit! Schubertiades et vin blanc, léger et opportun dans un soleil de paille et quelque lieders chantés par d'ardentes gamines... vivre et savoir mourir, poliment, avec truculence et générosité! Romantisme!

Brut de brut!

Une femme romantique? C'est Sophie Germain,,  autre mathématicienne, faisant le mur de la maison parentale pour aller suivre des cours d'algèbre et ouvrant des horizons vertigineux! C'est Marie d'Agoult qui sut vivre en vrai, ce sont les soeurs Brontë résolument cinglées tout autant que géniales car on y laisse des plumes à vivre pur de vrai!   , c'est George Sand chevauchant sa jument Colette (!!!)  pour chasser le renard ou le lièvre en Diane farouche et cavalière!  C'est Sissi, la vraie, et non l'édulcorée dans les films à la con ou Romy Schneider, belle, avait encore l'air cruche avant de devenir plus vraie et très fortiche, : Un romantique, c'est brut de brut...

Pire que tout!

Une femme romantique, c'est peut-être pire, pire que tout! C'est radieux, va z-y donc,  c'est vache et ça mord, ça fait pas de concession, ça se vit jusqu'au bout et vogue la galère! Si c'est pour le meilleur c'est pur nanan aux pommes, et si c'est pour le pire, on crève avec honneur tout en serrant les dents mais avec dans le coeur la certitude immense que ça valait le coup!  C'est pas du fonctionnaire, ça n'a pas de retraite! ou alors ça déçoit comme la Pasionaria, ardente et qui criait alors "No pasaran" avant de s'en finir en dignitaire obtuse d'un parti aberrant tout en ayant salement fait punir son amant volage...Faut savoir mourir jeune, Doña Ibarruri, et partir en légende!   Une femme romantique au vrais sens vrai de vrai? Ca a de la gueule, de la dignité vraie, voire des biscottos pour cogner à la brute  et ça ne ressemble en rien à la connasse veule à la Carla Bruni, maniérée et faux-cul, la mollasserie bêtasse que ces mots désignent dans le langage machiste gnangnan-cucul qui commence sérieusement à m'élaguer le scorsonère! Merde alors! Je t'en foutrai, moi, des "femmes romantiques"!

Il est temps

1. d'arrêter de prendre les femems pour des connes (y en a, bien sûr)

2. qu'elles arrêtent de se prendre pour des connes!