Kiné

Publié le 07 mars 2010 par Delavoge
Ce mardi 9 mars 2010, de nombreux étudiants en kinésithérapie vont se rendre à Paris, pour manifester leur mécontentement, et demander à ce qu’un statut juste leur soit appliqué, comme c’est déjà le cas dans de nombreux pays européens.
En France, en effet, les études durent trois ans et aboutissent au diplôme de masseur kinésithérapeute. Mais les situations sont très variables selon les régions. Dans certaines, les écoles sont publiques, à l’instar des écoles d’infirmières ou facultés de médecine, dans d’autres elles sont privées, et les frais de scolarité vont d’environ 2 000 €uros par an dans des structures publiques à 5 000 €uros dans des établissements privés.
Le recrutement des étudiants se fait dans certains endroits après le baccalauréat, dans d’autres à après la première année de médecine.
Le diplôme, attribué à l’issue de la scolarité, qui comprend des cours théoriques mais aussi des stages, n’est pas reconnu à sa juste valeur.
C’est pourquoi, les étudiants kiné vont manifester pour que leur diplôme soit reconnu nationalement au niveau bac + 5 ou master, pour que, uniformément, l’admission en école soit faite après une première année du cycle des études médicales, et qu’enfin les frais de scolarité soient du niveau des frais exigés dans les universités.
Il est en effet incongru que dans notre pays, qui se targue d’avoir un système de santé à la pointe, il n’y ait pas une formation unifiée et une reconnaissance légitime pour cette profession, comme d’ailleurs pour d’autres professions paramédicales.
Est-il normal que des personnels diplômés dans des pays étrangers doivent être employés en France, et totalement sous-payés par rapport à leurs homologues qui ont fait le cursus analogue en France, comme le sont nombre d’internes ?
Est-il normal que des étudiants, notamment ergothérapeutes ou podologues, soient obligés d’aller faire leurs études à l’étranger, en Belgique par exemple ?