Les événements du 13 mai 1958 à Alger(Emeutes des Français d’Algérie soutenus par le pouvoir militaire qui exigent
la démission du gouvernement) accélèrent la chute de la IV ième République et ramène au pouvoir le général de Gaulle.
D’abord rassurant dans ses déclarations pour les Français d’Algérie, il montre assez vite sa volonté d’ouvrir des
négociations avec le FLN ( Front de libération nationale qui mène la lutte pour l’indépendance).
Ce choix de l’indépendance ne semble pas lui être dicté par les événements ou par la pression internationale, ni par le poids supposé de la guerre sur l’économie française. De Gaulle est convaincu assez vite de la nécessité de l’indépendance car l’assimilation des Algériens est impossible et dangereuse pour la France (Selon lui, l’assimilation entraînerait un afflux massif d’Algériens vers la métropole et créerait une menace pour la cohésion nationale).
Dès 1960, les partisans de l’Algérie française sont conscients des projets gaulliens et tentent d’infléchir la situation : La semaine des barricades à Alger en janvier 1960 est une première épreuve de force avec le pouvoir de la métropole qui se poursuit en 1961 avec la création de l’OAS (l’Organisation armée secrète qui s’engage dans des actions terroristes contre tous les partisans de l’indépendance algérienne) et le putsch des généraux( En avril 1961, en apprenant que la France négocie en secret avec le FLN, des officiers français échouent dans leur tentative de coup d’Etat à Alger) .
Mais la détermination de de Gaulle est d’autant plus forte qu’il est soutenu par la majorité des Français et de l’armée. Les négociations s’ouvrent en 1961 et aboutissent un an plus tard par la signature des accords d’Evian le 18 mars 1962.