Ce dernier a notamment évoqué, lors de son intervention, les visites qu’il a rendues à des écrivains situés dans l’ex-RDA. A ce propos, paraît en Allemagne, aujourd’hui, un livre intitulé Günter Grass en ligne de mire -- les archives de la Stasi, aux éditions Christoph Links Verlag. Il se base sur la consultation de nombreux documents révélant que la police secrète communiste suivait de près l’écrivain auquel elle avait donné pour nom de code Bolzen.
Quand le mur de Berlin était encore debout, Günter Grass avait pris l’habitude, durant cinq ou six ans, de rencontrer, en compagnie de six autres auteurs de Berlin-Ouest, des écrivains habitant la République Démocratique Allemande. Même si tous se savaient étroitement surveillés, ils avaient maintenu ces réunions au sein d’appartements privés dans l’ex-RDA.
En étudiant les archives de la Stasi, on retrouve la trace d’un suivi de Günter Grass à partir de 1961. Après, de nombreux rapports s’enchaînent, suivant pas à pas les mouvements de l’écrivain qui avait très tôt critiqué la construction du mur de Berlin. Un motif alors suffisant pour l'avoir à l'oeil.