Notre vieille balance qui survit dans la salle de bains est aussi sollicitée qu'une calculatrice en période d'examens et le gynécologue ne s’est pas retenu de gronder ma femme lors de la dernière consultation de routine. Verdict: 9 kilos en trop. Ma femme est grosse.
Alors oui, je vais bientôt être papa, le bébé se porte comme un charme et on est heureux comme des orteils dans une paire de pantoufles, mais cela n'enlève rien à cet imposant constat: ma femme est grosse. Vous me direz que tous les bouquins sur le sujet préconisent un dialogue pour le moins diplomatique aux futurs pères qui n'ont pas envie de se retrouver sur le palier, un baluchon sur une épaule et et la menace d'une pension alimentaire sur l'autre.
Mais pour les avoir lus en long, en large, à contre cœur et parfois même en anglais, ces bouquins ne sont pas si différents d'un manuel de communication pour politicien sur le déclin. Qu’on soit mari ou maire, le but est le même: sauver sa peau en dépit de la vérité.
Pourquoi faut-il toujours promettre sans cligner des yeux que les déficits, comme les ventres, ne sont pas si gigantesques?