En début de semaine se déroulait en Haute-Savoie le procès en assises du meurtrier d'un jeune travailleur avranchinais. Mercredi 4 mars, le jury de la juridiction a rendu son verdict : 30 ans de prison, peine maximale.
Compte-rendu du quotidien le Dauphiné Libéré, édition du jeudi 4 mars 2010 :
La peine maximum a été prononcée hier à l'encontre de Karim Benderadji, reconnu coupable du meurtre de Freddy Liot, 25 ans, le 6 septembre 2007 à Gaillard (Haute-Savoie). 30 ans d'emprisonnement : le jury a suivi les réquisitions de l'avocat général, et tenu compte du caractère atroce de l'enchaînement des faits qui se sont succédé dans cette affaire. Le meurtre violent, (la victime a été tuée de plusieurs coups de marteau sur la tête), puis le découpage du corps, et enfin, la demande de rançon aux parents de la victime. "Avec cette demande de rançon, Benderadji a ajouté l'odieux à l'abominable" a déclaré Hervé Robin, l'avocat général.
La partie civile a défendu la thèse du motif crapuleux, Me Muriel Piquet décrivant un accusé "manipulateur, au point de minimiser sa culpabilité, au point de se retrancher derrière une provocation dont il aurait été victime". La version des faits de l'accusé n'a jamais pu être vérifiée, mais il a avancé la disparition de 450€ sur son bureau, une bagarre entre les deux jeunes hommes, puis les coups de marteau fatals. "Je ne peux pas imaginer une seconde qu'un jury puisse ne pas mesurer l'horreur dans laquelle cette affaire nous plonge" : ainsi débutait la plaidoirie de Me Gilbert Collard, également pour la partie civile. Ses arguments ont porté, lorsqu'il a évoqué les appels de Karim Benderadji à la mère de la victime, et "l'énorme trou dans la tête, qui nous éloigne de la bagarre qui tourne mal". L'avocat a assez habilement suggéré, évoquant le fait que la personnalité de l'accusé demeurait "une énigme", l'éventualité d'une récidive : "Il est le genre d'énigme que vous pouvez rencontrer dans vos heures de malchance".
Pour la défense, restait à "rétablir l'équilibre", et à Me Georges Rimondi de demander "une décision équitable" pour l'auteur "d'un crime cruel commis sans cruauté", invoquant "le décalage entre la personnalité de l'accusé et la nature des actes qu'on lui reproche, ce n'est pas quelqu'un de pervers". Ce dernier a une dernière fois demandé pardon à la famille, "je réitère mes regrets les plus profonds, pardon, pardon".
Après le verdict, les parents ont eu "l'impression d'être compris. La justice a fait son travail, c'est très bien".
site et lien internet utile :
vidéos (source France 3 Basse-Normandie) :
1 - rappel des faits (lundi 1er mars)
procès en assise du meurtrier d'un avranchinais en Savoie
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2 - le verdict (mercredi 3 mars)
verdict du procès en assises du meurtrier d'un avranchinais
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