Diffusée dans 138 pays, la dernière édition des 24 Heures du Mans a généré une audience cumulée de 110 millions de téléspectateurs, 285 heures de couverture et des retombées dans 892 titres de presse, selon l'Automobile Club de l'Ouest. Une attractivité que les organisateurs expliquent par la renommée mondiale de l'épreuve et par quelques spécificités. Elle est notamment le dernier événement de rayonnement international opposant plus de deux constructeurs automobiles grand public (Audi, Aston Martin, BMW, Corvette, Ferrari, Ford, Honda, Jaguar, Porsche, Peugeot) et la plupart des fabricants de pneumatiques à l'exception de Bridgestone, équipementier exclusif du Championnat du monde de F1. Une particularité qui lui permet aussi de se revendiquer comme « un laboratoire pour les constructeurs et les manufacturiers automobiles, qui peuvent développer et expérimenter de nouvelles technologies ou encore de nouveaux moteurs, rappelle Rémy Brouard, directeur général de l'ACO, pour qui « ces tests grandeur nature permettent de réaliser de nombreux progrès en termes de performance énergétique ou de sécurité, dont bénéficient les véhicules de série. Les évolutions réglementaires de la course ont également contribué à faire avancer les choses. Par exemple, la limitation du nombre de changements de pneumatiques à incité les manufacturiers à développer de nouvelles gommes plus résistantes. De même qu'ouvrir la course à d'autres formes d'énergie - biocarburants, hybride -a contribué à développer la performance des moteurs Diesel et a favorisé l'émergence de nouveaux carburants ». Dans cet esprit, Rémy Brouard annonce « des choses spectaculaires pour les éditions 2011 et 2012 ».Ce rôle de laboratoire lui permet aussi de revendiquer une image d'acteur responsable de l'industrie de l'automobile. « Nous avons intégré une responsable environnement à l'ACO, fait un gros travail sur le tri des déchets », précise le directeur communication et marketing d'ACO, Fabrice Bourrigaud, qui plaide pour une pratique sportive plus respectueuse de l'environnement, tout en relativisant les changements : « Nous n'avons pas fait de bilan carbone et nous ne planterons pas un arbre à chaque tour de piste effectué ! » [Via]