Le Limousin doit faire face à un double constat : le vieillissement de sa population et la fuite de ses jeunes cerveaux. Rappelons qu’en matière d’éducation, la région est responsable de la construction et de l’entretien des lycées, de l’apprentissage et de la formation professionnelle, du personnel TOS ou encore de l’organisation des activités éducatives, sportives et culturelles dans les locaux scolaires. Gratuité des livres scolaires, 110 projets pour les jeunes, Chèq’Up, modernisation de 52 lycées, Plan piscines… autant de mesures à mettre au profit de la majorité sortante qui souhaite poursuivre dans ce sens avec au programme de Jean-Paul Denanot, la création de 400 emplois dédiés aux jeunes désireux de créer leur propre activité économique ; la mise en place d’un « Pack autonomie Jeunes » versé entre 18 et 25 ans pour donner à chacun les moyens de son émancipation (aides au permis de conduire, au logement, à la vie étudiante) ou la mise en place d’un plan régional pour l’enseignement et la recherche.
Pour sa part l’UMP rejette toute intervention de la région dans l’Université, compétence qui ne lui appartient pas. Elle souhaite privilégier les formations qui collent au marché de l’emploi en créant notamment un institut polytechnique du bois et en développant l’offre de formation dans les secteurs agro-alimentaire et sanitaire et social. En cas de victoire, elle financera les études des médecins qui s’installeront en milieu rural.
Europe Ecologie souhaite faire de l’éducation et de la formation professionnelle les moteurs essentiels de la transition écologique en créant des filières qualifiantes pour l’écoconstruction, la rénovation et l’agriculture durable et faire des lycées les leviers des transformations des modes de vie en favorisant une restauration collective à partir des circuits courts de l’agriculture paysanne locale et en rendant 100 % des lycées écoresponsables.
Productions locales et bio’ seront également au menu des lycéens avec le Front de gauche. Mais contrairement à l’UMP et au PS, il souhaite centrer davantage l’apprentissage sur les souhaits de l’élève plutôt que du marché de l’emploi en créant notamment un service public d’éducation. L’argent de la Région sera réservé au service public et laïc et ne participera pas à la mise en concurrence des services publics et privés d’éducation et de formation.
Le Modem souhaite quant à lui créer des Universités populaires du soir dans les lycées pour favoriser l’apprentissage et la lutte contre l’illettrisme ; que les régions se voient confier l’orientation des jeunes ou encore équiper 100 % des lycées en photovoltaïque.
Du côté de Lutte ouvrière on s’inquiète du maintien des filières non rentables depuis l’autonomie des universités et on souhaite créer un service public pour l’entretien des lycées afin de ne plus passer par la sous-traitance privée.