Magazine Voyages
Ce soir, le
gros yucca de Yendouma se détache du ciel rose formant une ombre courbe à
quelques pas du campement. Bavardages prolongés qui donnent lieu à une séance
de thé, 3 verres rituels bus successivement. Le premier, « amer comme la
mort », a un petit goût fielleux qui décape la gorge. Lors du second
verre, « bon comme la vie », l’âpreté cède à une douceur légère au
grand bonheur de mes papilles, qui ont plutôt coutume de se frotter à des saveurs
souples et tendres. Le troisième verre est brusquement très sucré, imbuvable
selon certains, parfaitement onctueux en ce qui me concerne, « doux comme
l’amour ».