"Louise est entrée dans ma vie trois mois après que mon père a disparu. Elle a, en quelque sorte, occupé la place vide qu'il avait laissée. Mais il faut dire qu'à cette époque, j'aurais suivi en enfer la première personne qui m'aurait souri avec bienveillance"
Soupçonné du meurtre de Louise, son amie, Laurent, le narrateur, se rémémore, depuis sa cellule, le film de leur relation.
Seul depuis la mort de son père, Laurent tente d'apprivoiser la solitude de Louise, elle-même orpheline et de la délivrer de la sorte d'amnésie qui l'empêche de communiquer. Pour cela, il l'emmène à Lyon, explorer les lieux de son enfance.
"Elle souffrait d'une maladie qui la rendait incapable d'affronter la réalité. Le plus léger mouvement qui, dans son champ de vision, échappait à son contrôle était vécu par elle comme une agression. Tout lui faisait peur: les voitures roulant dans la rue, les passants qui la frôlaient, les voix même, ou simplement les regards d'inconnus, qui la paralysaient quand ils étaient dirigés vers elle. Elle vivait dans la crainte permanente du monde extérieur et refusait toute forme de communication envers lui."
Il la libèrera de la vie, plutôt que de sa léthargie.
Apolline Elter
Marc Pirlet dédicacera son ouvrage, ce dimanche, de 13h à 14 heures, au sein du stand des Editions Luc Pire / Le Grand Miroir (stand 206)