Première femme admise au sein de la masculine institution qu’était jusqu’alors l’Académie française, Marguerite Yourcenar est devenue rapidement le symbole de cette ouverture de la Coupole aux femmes.
Ce fut le 6 mars 1980 que Marguerite Yourcenar fut officiellement reçue au sein de l’Académie française. A l’époque, c’est Jean d’Ormesson qui se chargea du discours de réception. Ce dernier s’enorgueillit d’ailleurs de ne pas être pour rien, comme il dit, dans l’élection de Yourcenar.
La maison d’enfance de Marguerite Yourcenar, située à Saint-Jans-Cappel, dans le Nord, organise différentes conférences et lectures à l’occasion de cette célébration. Devenue depuis résidence pour écrivains, ce lieu lance les festivités. Placées sous le patronage de Jean d'Ormesson, d’Hector Bianciotti, d'Antoine Gallimard ou encore de Josyane Savigneau, ces manifestations se dérouleront en France mais aussi à l’étranger durant toute l'année 2010.
Lors du lancement des festivités, vendredi soir, c’est un texte de Jean d’Ormesson qui a été lu par un comédien. Voulant rappeler que Marguerite Yourcenar « n’avait pas besoin de l’Académie pour être immortell », l’académicien rappelle que « l’élection à l’Académie n’est jamais qu’une anecdote heureuse dans le parcours d’un écrivain », rapporte l’AFP.
L’auteur des Mémoires d'Hadrien, née en 1903 et morte en 1987, a depuis été suivie par cinq autres femmes reçues au sein de l’Académie française. Si l’on peut noter un progrès, ces chiffres n’ont encore rien de bien reluisant et la Coupole reste toujours bien trop masculine…