Et même du très bon avec Stevie Wonder pour nous présenter un medley de ses tubes. Récompense oblige et reconnaissance s’impose. Émotionne à son paroxysme quand on évoque la musique comme la clé fédératrice. Un moyen pour réunir l’Homme comme une énergie en occultant les origines, les couleurs de peau, les religions, etc.
Emotion toujours lors de la minute hommage à Bashung parti il y a un an maintenant. Lui on l’a vu dans le Vercors sauter à l’élastique. Il a fait l’amour et maintenant il fait le mort. Une cérémonie où dans les bottes il y a des montagnes de questions où subsiste encore son écho. Comme est-ce que la relève rock est possible ?… À n'en pas douter.
Sur les traces Bashung
Bashung laisse un héritage. Et même si ce n’est pas Joséphine qui va oser, Benjamin Biolay propose un extrait de son dernier album « La superbe » à mi-chemin entre du « j’m’en-foutisme » d’un Gainsbourg et le regard d’un Bashung. Monsieur a su convaincre puisqu’il remporte deux victoires dans la catégorie artiste masculin et auteur du meilleur album de l'année.
Et dans l’idée d’Univers ambigu comme l’aimait tant Alain, celle qui panique à l’idée d’en faire trop, offre un extrait très intéressant tiré de son dernier album et du même coup, rafle la mise avec deux victoires de l'artiste féminine et du vidéoclip de l'année avec "Elle panique", laissant sur le carreau Mademoiselle Gainsbourg. Charlotte pourtant favorite avec son album IRM, repart bredouille.
Une année résolument rock
Voilà quatre ans que souffle un vent nouveau musical. 2010 annonce une ère musicale qui sera soit de folk des années 70 soit plus moderne, en associant la vague new-wave et pop. Un style british made in France qui ne peut absolument pas décevoir. Les Beatles étant pour la plupart des groupes, une référence majeur, il n’est pas incongru de voir Pony Pony Run Run récompensé dans la catégorie groupe artiste révélation public et Yodelice pour le meilleur album révélation de l’année. La nouvelle génération au lait au coin de la bouche à l’énergie Franz Ferdinand est décapante comme le prouve sur scène Revolver ! Il est judicieux de préciser que ces groupes sont français. Une nouvelle scène professionnelle et passionnée.
Et quand on parle de passion, on peut aussi se demander si ce n’est pas non plus génétique. Avec un Jacques Higelin qui a su dans les années 80 imposer un son rock percutant, la passation de pouvoir est bel et bien faite avec sa fille Izia récompensée album rock et révélation scène de l’année avec son album éponyme. Un mélange entre du ACDC et du Franz Ferdinand poussé à son paroxysme. Une énergie dingue qui redonne les lettres de noblesse au rock frénétique.
Un hommage toujours…
Michael Jackson ayant marqué de son empreinte personnelle l’harmonie de la musique et de l’image, c’est M (Mathieu Chédide) qui s’est collé à la guitare aux reprises des plus grands tubes. Accompagné entre autres avec Charlotte Gainsbourg et des solos de guitare tout simplement exceptionnels.
Pour une fois, la soirée fut agréable. Et même Jean-Luc Delarue passant dans le côté obscure a su faire preuve d’une autodérision vraiment amusante. Contre-performance pour le « meilleur du paf » comme dirait l’autre, de Drucker, qui semble avoir les yeux vides et des piles Duracell dans le ventre pour être encore là. Un Gildas amusant et un Nagui aux épaules larges pour porter l’émission, l’ensemble était sympathique.
crédit photo Victoires de la musique