C’est au CCO

Publié le 07 mars 2010 par Jeanyvessecheresse

Ce n’est pas vraiment le genre de la maison mais en ce dimanche mon message s’adresse presque exclusivement aux fondus du rock-garage, aux afficionados d’un binaire tout juste décoffré, à ceux qui sont scotchés dans le passé et qui ne devront pas demain soir oublier de se rendre au CCO de Villeurbanne pour y applaudir les Bell-Rays mais surtout leur première partie, les Fleshtones emmenés par l’impayable Peter Zaremba. Je le sais, vous parler de la première partie d’un concert donné dans un coin reculé de Villeurbanne est assez segmentant. En effet, parmi celles et ceux qui les connaissent, qui peut bien encore se souvenir des Fleshtones, un groupe new yorkais jugé comme anecdotique qui, alors qu’il émergeait de sa cave à la fin des années soixante-dix était déjà marqué au fer rouge d’un revivalisme « garage-band » daté car remontant à la première moitié des Sixties.

Les Fleshtones écument donc à partir de leur Queens natal la scène new yorkaise depuis les années soixante-dix finissantes. CBGB’S, Max’s Kansas City mais aussi les plus petites estrades des bouges les plus minables de Manhattan n’ont alors plus aucun secret pour le chanteur et leader du groupe, Peter Zaremba, qui arpente de long en large, muni de son frénétique tambourin les planches locales porté par une formation déjà figée dans le rock le plus basique. Galères et débuts difficiles sont le quotidien d’un groupe qui devra attendre 1981 et la sortie de l’excellent album « Roman gods » pour entrer définitivement de son vivant au panthéon des paumés du rock.

Enregistré sur IRS, le label qui accueille alors REM, Zaremba et son combo vont connaître le minimum de succès et de reconnaissance qui font que, près de trente ans plus tard, quelques-uns dans mon genre se souviennent encore d’une formation dont les rares…