Chefs religieux et minarets des mosquées ont appelé à un vote de masse dimanche alors que des mesures de sécurité exceptionnelles sont prises face aux risques d’attentats. Jeudi dernier, les membres des forces de sécurité, les malades et les prisonniers ont voté. Vendredi et samedi, c’était au tour des Irakiens vivant à l’étranger, notamment à Amman, Damas ou Londres. Dans l’optique du retrait des forces américaines, ces élections doivent marquer un tournant notamment au regard des violences confessionnelles sanglantes. Vendredi, jour de la grande prière, les prêches appelant à participer en masse au vote, avaient pour but l’un des enjeux majeurs du scrutin : le retour en force sunnite dans le jeu politique. Parlant de “devoir”, les imams des mosquées sunnites appelaient surtout au déplacement vers les bureaux de vote même pour déchirer un bulletin et éviter qu’il ne soit utilisé dans des fraudes. 19 millions d’Irakiens doivent se rendre aux urnes dans les 18 provinces lors des deuxièmes législatives depuis le renversement de Saddam Hussein en 2003. 200.000 membres des forces de sécurité irakiennes sont mobilisées et la circulation interdite aux véhicules dans les villes. Contrairement à 2005, les troupes américaines ne participeront pas aux opérations de sécurité durant le scrutin.
CHILI, ça tangue encore et toujours ..
De magnitude de 6,3 sur l’échelle de richter, la secousse qui a frappé vendredi la ville de Concepcion, a touché fortement et créé une panique importante notamment parmi les rescapés. C’est une population aux pieds nus et en vêtements de nuit, souvent sans électricité - de nouveau coupée - qui a dû subir ces nouveaux tremblements. Ailleurs, des dizaines de secousses secondaires ont ébranlé le pays à plus de 1.800 km de l’épicentre jusqu’à présent sans faire de dégâts ni victimes. La présidente Michelle Bachelet, qui doit cèder le pouvoir à son succésseur Sébastian Piñera, affirme que le Chili “se relèverait”. Beaucoup pensent qu’il faudra beaucoup de temps face aux régions dévastées.
ISLANDE, l’accord impopulaire qui secoue le pays.
Les Islandais sont appelés à voter sur l’impopulaire accord financier international Icesave lors d’un référendum où 230.000 Islandais doivent se prononcer.Les bureaux de vote doivent ouvrir et, selon la dernière enquête en date, le non recueillerait 74% des suffrages lors de ce scrutin, qui s’est transformé en vote de protestation des contribuables islandais mécontents de la crise et qui se refusent à en payer le prix. Le texte impopulaire propose que l’Islande rembourse d’ici 2024 les 3,9 milliards d’euros avancés par l’Angleterre et les Pays-Bas pour indemniser leurs islandais lésés par la faillite de la banque en ligne islandaise Icesave, en octobre 2008. Le Parlement islandais l’a accepté fin décembre, mais le président islandais a refusé de le valider par promulgation. Selon la Constitution du pays, le texte est entré en vigueur (provisoirement) dans l’attente du résultat du référendum. Et les Islandais voter pour que la loi Icesave reste en vigueur ou qu’elle ne soit pas déclarée ”valide”. Quoiqu’il arrive (le non devrait l’emporter) le texte devrait être considéré comme “obslète” car entre-temps, les autorités islandaises ont démarré des renégociations plus avantageuses …
TOGO : y a-t-il un vainqueur à la présidentielle ?
Faure Gnassingbé, chef d”Etat sortant, et Jean-Pierre Fabre, candidat d’opposition, déclarent chacun avoir gagné cette élection présidentielle dont les résultats exacts devraient être annoncés aujourd’hui. Cette élection est un test dans une région du globe où les coups de force et violences se sont multipliés ces dernières années. Faure Gnassingbé avait succédé, en 2005, à son père Gnassingbé Eyadéma. Les violences qui ont suivi et fait un demi-millier de morts, ont provoqué des remous dans l’opposition. Celle-ci, par la voix de Jean-Pierre Fabre - l’Union des Forces pour le changement (UFC) - et son décompte de diverses préfectures, déclare avoir remporté en moyenne de 75 à 80% des suffrages et donc l’élection présidentielle du 4 mars 2010. On dit l’inverse au Rassemblement du peuple togolais (RPT) au pouvoir la descente dans les rues pour résultats douteux s’avérait inéluctable.