Hier soir se tenait à Bercy le troisième concert français de 30 Seconds to Mars de leur nouvelle tournée, Into the Wild. Et pour 40€, j'ai eu le droit de faire la groupie de base. Petite explication quant au tarif du concert.
Les 40€ comprennent :
- 1h d'attente dans le parc de Bercy, par quelques 2°. Enfin NOUS avons attendu 1h. Parce que vu l'état des files d'attentes, le nombre de couvertures de survie, de bouteilles de Coca, et de paquets de McDo, certaines devaient être là depuis quelques heures... Voire jours... Alors nous, nous avons plutôt bien résisté au froid. D'autres en revanche avaient pris le dress code White au pied de la lettre : chaussures blanches, pantalon blanc, pull blanc. Sauf qu'ils n'avaient pas de manteaux blancs. Ni de manteau du tout d'ailleurs.
- 30 minutes d'attente dans la fosse. De quoi observer la faune environnante, et cette question qui nous a obsédées Maude et moi : la moyenne d'âge, plus jeune ou plus âgée ? Et bien en notre grande surprise, et contrairement à ce qu'il y avait il y a deux ans, exit les gamines hystériques! Visiblement le groupe n'est plus assez hard pour elles, et bien que Jared Leto ait désormais une coupe de cheveux pouvant rivaliser avec celle de Bill, ses 40 balais ont eu raison des adolescentes. Tant mieux!
- une première partie : Street Drums Corp. Petit groupe californien, SDC, même si ça n'était pas mirobolant, a eu le mérite de faire bouger la salle, de faire taper Maude du pied, et d'avoir un style particulier assez éclectique. Résultat, ils sont partis applaudis (enfin hurlés serait plus juste), et tout le monde était prêt pour la suite.
- une surprise. Oui, avec 40€ vous avez le droit à des surprises, et pas forcément des de bon gout. Comme une deuxième première partie, assurée par les Plasticines. Les Plasticines, groupe féminin français, est surtout connu pour son apparition dans Gossip Girl. Parce que c'est ça : Blair Waldorf et Séréna je ne sais plus quoi, guitares à la main, sur scène pendant 30 minutes. 30 longues minutes. Applaudies au premier morceau, puis ignorées, puis limite huées, les Plasticines on fait un flop total, surtout quand la chanteuse écorche le nom du groupe qui a eu la merveilleuse idée de les inviter... Elles sont reparties sans demander leur reste : personne ne s'est rendu compte qu'elles avaient cessé de jouer.
- un Jared Leto en grande forme. A 21h15, le concert a -enfin- débuté. Jared Leto, coiffé pour l'occasion en Iroquois et accrochant un attrape-rêve à son micro (de 30 STM au cours d'Arts des Amériques, il n'y a décidément qu'un pas), enchaîne les morceaux de leurs trois albums pendant deux heures. Entre chaque il parle avec le public, cours d'un côté de la scène à l'autre, et fait son show. Parce que Jared Leto est un grand malade.
Pendant que Shannon joue en acoustique l'un de leur dernier morceau sur scène, son frère va s'installer au milieu des gradins pour jouer deux morceaux à la guitare au milieu du public, étonnement calme. Puis il revient, reparle, demande au public de danser, de se sauter dessus, aux filles de grimper sur les épaules des mecs, et de se rapprocher le plus possible de la scène. Avant de descendre tranquillement dans la fosse. Là, on n'est plus dans le concert, on est au spectacle. Les musiciens sont de plus en plus nombreux, des écrans projettent des images des clips, et les filles finissent par monter sur scène. Aux côtés des Plasticines, joie bonheur.
- une extinction de voix. 23h15, le concert est fini, et tout la salle se vide. Ce qui ne prend pas énormément de temps, les gradins n'étaient à peine à moitié pleins. Tout le monde prend le métro, et rentre chez lui refaire le concert.
- une insomnie pour les voisins. Parce que bon, avoir Jared Leto qui se jette juste devant vous, ça laisse des traces quand même...
Alors après tout ça, on peut dire que pour 40€, nous avons régressées de 10 ans. Au moins.
Lo, this is war