Souvenons-nous des dessins animés de notre enfance: lorsq...

Publié le 06 mars 2010 par Jacques De Brethmas

Souvenons-nous des dessins animés de notre enfance: lorsque le grand benêt tente de sourire devant la caméra, et que son impeccable dentier s'émiette dans un grand bruit de vaisselle cassée.

C'est, avant même d'avoir reçu la châtaigne, ce qui commence à arriver à l'UMP.. Je ne dis pas ça pour le sourire figé de marchande de dentifrice de Valérie Pécresse, qui fleure bon la réclame des années 50, mais pour tout le reste de leurs non-aventures.

C'est un train de marchandises plein de casseroles tintinnabulantes qui annonce l'arrivée du parti de l'Elysée dans cette campagne. Faut-il parler du superbe pétainisme mis en scène par les deux maires UMP de St Leu-la forêt et de Franconville, basé sur la consultation illicite d'un fichier, le STIC, réputé farci d'erreurs et de défauts de mise à jour, qui les a conduit à accuser Ali Soumaré d'une affaire prescrite et d'autres qu'il n'a pas commises?

La réponse ne s'est pas fait attendre: Peillon, le garagiste de la politique qui n'a pas peur du cambouis a ressorti une vieille affaire de vol de Simca 1000 perpétrée par Devedjan et Madelin en 1965...

En lisant cet article, je me dis que nos deux compères ont bien de la chance d'être sexagénaires. Imaginez que pour le vol d’une Simca 1000, le vol d’un moteur de bateau, le vol de pièces d’identité, l'usage de fausses plaques d’immatriculation et enfin la détention d’un pistolet 6,35, ils n'ont écopé que d'un an de prison avec sursis et trois ans de mise à l'épreuve.... Imaginez ce qu'il auraient ramassé aujourd'hui avec la justice sécuritaire de Mr. Sarkozy...

Tout cela ne sont que des petites histoires de peu d'importance. On sait le nombre de membres du sérail présidentiel qui ont fait du droit à Assas à l'époque où l'extrême-droite y était toute puissante.

Juste ennuyeux que l'extrême-droite, qui se prétend sécuritaire, voit tant de ses membres s'asseoir sur le banc d'infamie des tribunaux...

Tout cela pour dire que malgré la sinistrose ambiante, le parti présidentiel marche à reculons vers la moulinette des régionales, il faut bien se consoler avec quelques chose. Un premier pas vers le bout du tunnel sarkozique.

Rayon homophobie..

Les droits des gays constituent de plus en plus un enjeu politique, objets de projets de lois scélérates comme celle qui mijote en Ouganda, et contra laquelle vient de s'élever l'ONU, à petites touches discrètes comme le chapitre détaillant le droit des personnes LGBT subrepticement retiré du guide d'accueil des immigrés au Canada, (mais qui sera rétabli dans la prochaine édition...), de la légalisation du mariage gay en Argentine et au Chili, et aussi à Washington où convergent des futurs époux de tous les coins de l'Amérique.

Problèmes aussi en Europe où deux pays viennent de se faire épingler: La Pologne par un couple gay qui se bat depuis dix ans pour faire reconnaître ses droits dans un arrêt de la Cour qui ouvre une intéressante jurisprudence, puisqu'il dit que dans leurs décisions, « les États doivent tenir compte de l'évolution de la société ». Voilà une petite phrase qui va souvent ressortir dans les années à venir...

Et la Lithuanie qui vient de concocter une loi prétendant protéger la jeunesse prévoit que toute mention d'homosexualité dans un programme d'enseignement ou de loisir destiné à la jeunesse sera considéré comme une exhortation, et donc punie « pour atteinte à une autre conception du mariage que celle définie par la Constitution ».

En Hollande, un curé pervers qui refusait de faire communier les homosexuels a vu envahir son église non pas par des groupes d'activistes gay, mais par l'ensemble de ses paroissiens, qui estimaient la mesure discriminatoire et contraire aux valeurs d'amour et de charité chrétiennes!

Le trophée de la malbaisance revient quand même au sénateur américain républicain Roy Hashburn, réputé pour ses petites phrases homophobes, qui a été arrêté en état d'ivresse à la sortie d'un bar gay de Sacramento. (Californie).

On a mis bien longtemps à déclasser l'homosexualité de la liste des maladies mentales, il serait temps d'envisager d'y inscrire l'homophobie.