Pour atteindre cet objectif, on cible la victime, on laisse les banques spéculer avec l'argent de manière sauvage, on attend la bonne opportunité et on abandonne la rue à la violence. Les flics à la matraque et au canon d'eau. Les médias au pied. Le bouchon libéré, l'odeur de la misère étouffera tout sur son passage. Hara-kiri et débarras ! Comment procède-t-on ? Très simple : vous proposez votre aide économique à une victime clairement ciblée, en échange de quoi elle vous cède une partie de son âme avant de brader son territoire. Nos voisins allemands ont l'air très à l'aise dans ce domaine, comme l'explique le quotidien Bild de façon assez terrifiante : « on vous donne du fric, vous nous rétrocédez vos îles ». C'est une façon nouvelle d'envoyer les grecs se faire voir chez les grecs. L'idée - pas nouvelle à vrai dire - vient des députés allemands du CDU, le parti d'Angela Merkel. La chose est assez ignoble et j'éprouve un sentiment très bizarre. Ces mêmes responsables ou leurs prédécesseurs, il y a toujours quelqu'un d'abject au pays du cynisme économique, avaient tenté la même chose dans les années 90 avec l'île de Majorque en Espagne. Chassez le naturel, il revient au galop ! Ne voyez aucune arrière pensée dans mon propos, les faits sont les faits, point barre !
En Islande, encore une île, la question se pose en d'autres termes, mais le résultat est identique. Elle est posée (rapporte l'express.fr) sans nuance dans le cadre d'un référendum organisé ce 6 mars dans l'île aux 50 000 chevaux : « Faut-il faire payer par le contribuable l'incompétence des banquiers ? » Je me permets d'indiquer que le contribuable rembourse déjà avec intérêts non pas l'incompétence des banquiers mais les actes malfaiteurs dont ils sont responsables. Cette arnaque financière c'est à eux que nous la devons. A nos gouvernements nous devons le mensonge et l'escamotage. Cela explique ce qui se passe en Grèce.