Un retour de Saint Ambroix, de nuit. Nous avions passé une journée fabuleuse à tel point qu'on avait retardé le retour au maximum. J'étais en moto et elle s'était serrée tout contre moi. Il faisait nuit mais on y voyait presque comme en plein jour. Nous étions seuls sur une route juste assez sinueuse pour que les balancements de la moto nous bercent et nous rapprochent un peu plus. 180 km de bonheur. Puis l’arrêt dans une aire près de Goudargue cette Venise gardoise
Nous entendions.....les grillons, quelques légers bruits d'oiseaux qui s'endorment.
La nuit tombe doucement et surtout le silence des humains!
C'est le moment pour moi de faire une ballade sur le corps de ma passagère
Mon amie la Lune tu es de nouveau 'rayonnante' a notre rendez vous nocturne
parmi les étoiles tu me servi de guide....je me sent si petit et a la foi si grand prés de toi
Lune, astre toujours fidèle, prévisible sauf lorsque les nuages sont de passage où que quelques jours par mois elle se retire des regards comme pour se refaire une beauté.
Je la regarde comme un personnage, par fois généreuse souriante, par fois plus discrète et j’y prête même quelque humeur....en fait elle nous ressemble. Je la perçoit comme je suis ...peut-être notre miroir d'ailleurs quand je la vois se refléter sur l’eau, j’ai l'impression d'être en elle...dans la lune bien sur Tellement qu'elle était belle et attirante j'ai voulu en avoir une à moi...sitôt dit, sitôt fait, neuf mois après elle était là, mais pour ne pas les confondre...
Je devais être dans la lune!
Puis un soir, je l'ai regardée et je n'en ai vu que la moitié. Si je l'avais vu double j'aurai compris que j'avais trop alcoolisé mon repas mais là, je ne voyais que le coté droit...certains diront le coté masculin. Ne saurais je plus voir son coté féminin? Ou mon chiasma optique me jouerait il des tours? Si le trouble persévère, j’irai voir de plus près à moins que quelqu'un ici n'ait eu cette même vision...
Apres nos longues éreintes alors que je ne dormais plus, je ne pensais qu'à cette lune. Les aiguilles de mon réveil, toutes deux à la verticale, je décidais d'aller scruter l'astre de mes pensées. Sa rondeur inondait de lumière le couloir qu'il me fallait traverser. Tenace, je ne reculais pas devant l'effort qu'il me fallait faire pour tenir ouvertes mes paupières engourdies. Je passais le pas de la porte vitrée et là, c’est vrai qu'elle était belle!!!Énormément belle...tellement que je n'arrivais pas à la regarder, était ce l'émotion? La timidité devant l'astre qui semblait me dévisager...je gardais mes yeux baissés et elle pour me rassurer me renvoyait toute sa chaleur. Tellement qu'au bout d'un moment j'étais en sueur, rouge comme la crête d'un coq....Tout cela devenait insupportable quand j'entendis un appel...Dieu!!! La lune me parle:
Hé bien c'est à cette heure ci que tu te lèves?
Le doute me prit...je connaissais cette voix.....mais oui c'était ma cavalière que j’avais motorisé la veille Je ne comprenais plus quand soudain je regardais l'horloge du micro onde.. Désastre pour moi, honte à moi...il était midi trente...vous avez compris, j’avais confondu l'astre de jour et celui de la nuit. Rougi par le soleil et par la honte,je jurai qu'elle ne m'y reprendrait plus la lune...elle est joueuse parfois la lune.
Si je vous ai raconté mon infortune, ce n'est pas tant pour parler de moi, d’ailleurs j'espère que cette histoire restera secrète,(pensez à l'image que l'on pourrait avoir de moi) mais pour compléter le tableau d'un satellite décidément bien sympathique.
Ce soir je te regarde Mamie
Tu éclaires mon chemin...de vie et mes songes lorsque je te suis... aux portes de l'univers...
A toi, l'ombre que j'ai croisée tant de fois...
Tourment d’une nuit sans fin..
Lune électrique, magnétique
Instant futile, corps en péril.
Vous crier, se damner
Ame qui aire, méfie toi Lucifer!
Rencontre avec l'improbable.
Parle moi...dis moi ou tu vas...Je serai ta Lune ton repère.
Regarde moi...tu y verra peut être le reflet de la tendresse
Otangerac