éd. Jigal, 196 p.
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La théorie du K.O. est le second volume de la trilogie sétoise de Bathelot. On entre dans cet opus tout frais en marchant sur les cadavres du précédent, Marcel, Dolorès, Fernand, Lucia, laissés là sans lumière ni vérité dans le noir macabre d'un polar qui secoue l'échine. Ça pue la magouille et l'injustice encore et toujours, quand le commissaire Lopez ouvre la nouvelle boîte de Pandore, tapie au rayon politique du coin.
Il veut déterrer les macchabées, histoire de donner à leur mort une couleur moins injuste. Il est donc déterminé à convoquer la presse et tout déballer, dire que les auteurs de la tuerie courent toujours, malgré ce que le juge a décidé. Il faut dire que les assassins ne seraient pas sans lien avec un puissant local qu'on appelle en tout lieu le président. Mais voilà sitôt les confidences exposées, Lopez est botté en touche. On l'accuse d'être un dangereux trafiquant. Sous les barreaux en un rien de temps. Alors c'est l'évasion forcée vers le devoir de vérité. Pourquoi ce traquenard infâme ? Qui sème à Sète ce chaos bien ordonné ? Bathelot est le Soulages du polar : il tresse des griffures et des stries dans le noir jusqu'aux confins des drames. On vous aura prévenu : ça secoue sévèrement l'échine.