Selon lui, « la révolution numérique doit s'adapter au droit d'auteur » et non l'inverse. Et c'est à grand coup de mégaphone qu'il faut l'expliquer. « C'est un combat que vous pouvez gagner », lance-t-il.
Des termes quelque peu belliqueux, estime Pamela Samuelson, directrice du Centre de Berkeley pour le Droit et la Technologie. Si la pédagogie auprès du grand public est importante, une approche sémantique trop guerrière provoquera un effet inverse à celui souhaité. Et surtout, les éditeurs doivent se résigner à ne plus exercer le même type de contrôle sur les contenus que celui qu'ils avaient par le passé.
Rebond immédiat de Helprin, avec une métaphore simple : un commerçant ne considère pas ses clients comme des ennemis, tant qu'ils ne volent pas à l'étalage. Pour lui, les poursuites sont à mener contre les pirates numériques - et d'évoquer l'attitude positive des majors du disque, qui luttent contre le téléchargement illégal. Il leur manque juste le cran de monter vraiment au front. « Vous ne pouvez pas mettre tout le monde en prison », rétorquera Pamela... Certes.
Peut-être trouvera-t-on alors dans l'intervention de Marybeth Peters une voie du milieu, conciliant les deux parties. Cette dernière fait valoir l'importance du message, mais aussi de la communication avec les firmes. Les nouvelles technologies deviennent populaires parce qu'elles offrent un contenu nouveau. Mais il est nécessaire d'expérimenter de nouvelles formes de licences. Et peut-être qu'une révision des lois sur le droit d'auteur ne serait pas tout à fait inutile...