La dispute entre les fondateurs d'Infinity Ward et Activision continue avec de nouveaux détails révélés chaque jour : c'est pire que Dallas ! Résumé des épisodes précédents : après le renvoi un peu brutal de Vince Zampella et Jason West par Activision, ces derniers attentent un procès à l'éditeur qui n'aurait pas payé les royalties dues suite au succès de Modern Warfare 2. Dans l'épisode d'aujourd'hui, les détails de la plainte contre Activision, et la réponse de ce dernier, juste après le saut.
La plainte déposée par Jason West et Vince Zampella est éloquente bien que biaisée car ne montrant que les informations d'un point de vue. Elle explique tout d'abord que "ce procès n'est que le résultat de l'extraordinaire arrogance et de l'avidité débridée d'Activision, ce qui n'est pas surprenant étant donné que cet éditeur est géré par un CEO qui a publiquement déclaré qu'une compagnie devait être gérée dans un contexte de scepticisme, de pessimisme et de peur."
Elle continue en expliquant que suite à la sortie et au succès de Call of Duty 4, les deux fondateurs n'étaient pas pressés d'en développer une suite aussi rapidement mais qu'Activision les a convaincu en leur promettant une indépendance et un contrôle total sur la direction artistique du jeu, ainsi que sur tous les futurs titres de la franchise "Modern Warfare" (indiquant donc potentiellement le titre non-encore annoncé se déroulant au Vietnam).Un mémo d'Activision expliquerait notamment qu'aucun jeu de la franchise "Modern Warfare" ne peut être créé et vendu sans l'accord écrit des deux fondateurs.
Enfin, la plainte conclut sur l'enquête dont les deux fondateurs ont fait l'objet, détaillant des méthodes plus que douteuses de la part d'Activision. Ainsi, West et Zampella auraient fait l'objet d'un interrogatoire durant plus de six heures dans une salle de conférence sans fenêtres, tandis que les "enquêteurs" d'Activision auraient "interrogé" d'autres employés d'Infinity Ward jusqu'à les faire fondre en larmes. La plainte termine en expliquant que ces interrogations étaient sans objet car Activision avait déjà, de toutes façons, préparé et signé les papiers concernant le renvoi des deux fondateurs.
La réponse d'Activision ne s'est pas faite attendre. L'éditeur a qualifié la plainte d'infondée et sans mérite, et a expliqué qu'ils avaient "des preuves" que les fondateurs d'Infinity Ward étaient en cours de négociation avec Electronic Arts pour une passation de pouvoir en 2011. En même temps, si les choses se passaient comme ça chez Activision, on ne peut vraiment leur en vouloir...
Rappelons qu'Activision est en procès avec de nombreux artistes pour mauvaise représentation dans le jeu Band Hero, ainsi qu'avec Double Fine Games dont ils ont essayé d'annuler la sortie du titre Brütal Legend. Ce dernier procès avait été qualifié par les juges de "ridicule". Gageons que les royalties qui n'ont pas été payées à Infinity Ward sont déjà dans les poches d'une armée d'avocats...
Via Eurogamer et Gamasutra