"A peine l’émotion retombée, la question du coût a vite surgi. Le gouverneur de Floride, le républicain Charlie Crist a eu le malheur d’écrire mercredi dernier au gouvernement fédéral pour demander qui allait payer pour les centaines de blessés haïtiens évacués et hospitalisés dans son Etat ces dernières semaines. L’effet a été immédiat : les vols militaires d’évacuation des blessés haïtiens vers la Floride ou d’autres Etats américains ont été stoppés, rapporte samedi le New York Times. Avant l’arrêt de ces vols, plus de 500 victimes du tremblement de terre haïtien avaient été évacués et sont actuellement soignés dans les hôpitaux de Floride. Un nombre indéterminé de vols était encore prévu. Dans sa lettre au secrétaire d’Etat à la Santé, Kathleen Sebelius, le gouverneur de Floride s’inquiétait : “Récemment nous avons eu vent de plans d’évacuation de 30 à 50 patients en état critique par jour, pour une période indéfinie. La Floride n’a pas les capacités pour supporter une telle opération”.
Les administrations US se renvoient la balle. Il paraît que les ONG ont récolté deux milliards de dollars de dons pour Haïti ; certes les besoins sont immense à l'avenir, mais l'urgence est là : où sont passés les dollars ? Les gens gravement traumatisés, entre la vie et la mort, ont-ils le temps d'attendre que les p'tits arrangements se fassent entre les responsables autodéclarés de cette aide plus publicitaire qu'humanitaire ?
Opération emblématique du “leadership” américain selon le Président Obama, le coup de force d'ingérence humanitaire en Haïti montre bien vite ses limite. Pourvu qu'on ait pas de grave sinistre en France, et surtout que nos amis américains ne nous aident pas.