La confiance fait sans doute partie de ces sentiments cruciaux au maintien de relations durables. Il n’est donc pas inutile de se poser la question de se donner une grille d’analyse des éléments qui la favorise. Je vais essayer à travers une série de quelques articles de présenter un modèle qui fait partie intégrante du modèle stratégique d’intervention de Palo-Alto.
« Faire confiance », c’est un processus qui se construit au sein d’une relation. Il n’est donc pas inutile de se poser la question de savoir ce qu’est une relation. J’ai mis longtemps à en chercher une définition satisfaisante (pour moi). C’est finalement dans l’ouvrage « L’homme relationnel » de J.-J. Wittezaele que j’en ai trouvé une qui me parle à la fois conceptuellement et concrètement.
Cette définition, je la transcrirais de mémoire comme ceci: Une relation entre plusieurs personnes est une série d’interactions qui se maintiennent dans le temps et qui se reconnaît implicitement ou explicitement des règles structurantes. Parlant du couple, le psychiatre Benoït Gillain ne disait pas autre chose l’an dernier lorsqu’il présentait « ce qui fait couple« .
Une des règles qui me semble transcender de nombreuses relations qui perdurent, c’est celle de la confiance, qui peut se marquer par les cinq grands critères que nous étudierons plus en détail dans les articles suivants:
- L’existence d’un objectif ou d’un but partagé (les anglais parleront de sense of purpose)
- Un accord sur la manière de prendre les décisions
- Un accord sur les responsabilités réciproques
- Un accord sur la manière de faire « ce qui doit être fait »
- Un mode de communication efficace
Que ce soit en thérapie, en coaching ou en gestion du changement, je constate tous les jours que la mise en oeuvre de ces cinq principes de base garanti généralement un mode de fonctionnement optimal pour les personnes concernées par la relation.
Nous allons voir au cours des prochains jours comment chaque critère s’applique en fonction de situations particulières.