Des jeunes filles se suicident en se jetant dans le vide depuis le toit d’un immeuble abandonné depuis des années. Les victimes n’ayant aucun lien entre elles et n’ayant pas laissés de lettres, la police ne parvient pas à trouver d’explications. Ryogi Shiki est une jeune femme travaillant dans une sorte d’agence d’investigation avec son ami Mikiya Kokutou et sous la tutelle de Tōko Aozaki. Celle-ci pense à la possibilité d’une raison paranormale, ces filles n’ayant pas l’intention de se suicider à la base. Shiki décide de se rendre sur place après avoir vu un message sur son répondeur. Elle arrive juste au moment où une autre jeune fille s’écrase sur le trottoir derrière elle. Décidant de vérifier ce qui peut en être la cause, Shiki pénètre dans l’immeuble mais se retrouve face à quelque chose d’inattendu.
Cette série de 7 films apparaissaient prometteuse mais qu’en est-il en réalité? Sur ce premier film, il est difficile de se faire un avis à cause des nombreux sentiments qui en résultent. En effet, il est rare que je ne sache pas vraiment quoi penser une fois le visionnage terminé.
L’histoire se veut sérieuse et finalement, y réussit plutot bien, peut-être même trop bien. Ca réfléchit beaucoup pour pas grand chose quand on arrive à la conclusion, qui tombe là en décalage du reste et laisse un arrière gout qui disparait difficilement. Le début embrouille tout, avec des théories, des grandes phrases philosophiques qui sonnent assez fausses, plongeant le spectateur dans une interrogation tenace. Et quand vient la fin, on se dit que la mise en bouche est un peu grandiloquente pour pas une prune. Assommer de questions et de théories nos petits cerveaux pour des explications discutables, on a vraiment le sentiment de se faire arnaquer.
Est-il alors utile de le voir? Je le pense. la force du film ne se base pas sur son histoire (compréhensible quand même) mais sur son ambiance noire et pesante, à l’image de Shingetsutan Tsukihime. La majeure partie se passe la nuit, dans une ville vivant dans la crainte et illuminée par la lune ou les néons des magasins. Dit comme ca, on pourrait remettre en cause l’intérêt mais rare son les animés qui peuvent se vanter de posséder une telle atmosphère.
Le design joue beaucoup dans la balance et les images de synthèse apportent un plus car elles sont employées à bonne escient et pas de manière abusive, ce qui contraste avec des personnages très simples mais agréables à regarder. Le tons sont sombres (puisque tout se passe la nuit) mais par moment, des couleurs vives attirent notre regard, comme les étoiles sur leur rideau noir. Kara no Kyoukai frappe un grand coup et rattrape une première histoire un peu en demi teinte.
Ensuite, la musique remonte le niveau car elle colle parfaitement à l’ambiance particulière, même si l’opening aurait pu être meilleur. Comme 90% du film est basé sur le suspens, c’était dur de bien choisir les thèmes mais le résultat est très convaincant. Je n’espère qu’une chose, c’est que la musique des films suivant sera tout aussi bonne.
Pour finir, les personnages. Dans ce premier opus, on ne voit que Shiki, jeune femme étrange mais terriblement attirante. J’adore son coté froid, presque flippant. On ne sait quasiment rien sur elle, sauf qu’elle ne se nourrit que d’eau, qu’elle emmagasine dans son frigo. Bonne idée de ne pas tout dévoiler d’un coup et maintenir ainsi cette aura mystérieuse autour d’elle. Parallèlement, on ne voit que deux autres protagonistes mais trop peu pour s’en faire une idée (surtout quand l’un d’eux passe toute la durée du film à dormir).
Avis mitigé mais plutôt positif grâce à l’atmosphère unique et la musique qui l’accompagne. Pour une mise en bouche, ca aurait pu être mieux mais de bonnes choses en ressortent. Souhaitons que ca se concrétise par la suite.