Yuan Zhao, un artiste peintre chinois, se prépare à aller passer une année à Los Angeles, dans le cadre d'un échange culturel. Il y sera accueilli par une famille américaine, les Travers et enseignera l'art dans une école de jeunes filles.
Il est incité au départ par X, son cousin, lui-même artiste, qui évolue dans l'underground d'East Village, un lieu très branché de Pékin, où se retrouvent des personnages en quête de sens.
Ce roman fait alterner le récit de Yuan Zhao, avec celui de Cecilia Travers, son hôtesse. Je lisais dans une critique que le dissident observe les mœurs américaines un peu à la manière de Montesquieu dans "Les Lettres Persanes". Je préfère Montesquieu !
Nell Freundenberger ne met pas l'accent (ou peu) sur la confrontation entre les deux civilisations ; j'ai eu le sentiment de lire deux romans dans un : celui de la vie de la famille Travers, une famille américaine un peu caricaturée (c'est pas Dallas, quand même !) où flottent les non-dits, les petites mesquineries, les relations ambiguës. Et celui de ce "peut-être artiste", que j'ai trouvé inconsistant, et - ce qui est le comble pour un peintre - inexpressif ! L'auteur fait dire au dissident : « une part de nous-même ne demande qu’à être démasquée »... Il vaut mieux de le masque ne tombe pas ! Derrière lui, le risque est grand de rencontrer un imposteur !
La lecture de ce roman m'a été fastidieuse ; pas vraiment désagréable, non ! seulement un peu lassante ! Je n'en garderai pas un souvenir impérissable.
C'est grâce à BOB et aux Éditions du Quai Voltaire que j'ai lu ce livre. Je les en remercie (même si mon commentaire est grandement mitigé, j'apprécie la découverte de nouveaux textes !)