La réaction de Yann Martel : « Je pense bien que mon cœur a raté un battement. Après une semaine, je retire encore la note de son enveloppe pour m'émerveiller. C'est sûr que je vais la faire encadrer. S'il y avait moyen de me la faire tatouer dans le dos, je le ferais. En deux lignes, quelle pénétrante analyse de L'histoire de Pi. Que Dieu le bénisse, Que Dieu le bénisse. »
Pendant ce temps-là, ici au Canada : --- Le 1er mars, Yann Martel a expédié le 76e bouquin depuis 2007 à Harper, chef du Parti conservateur canadien, Une journée d’Ivan Denissovitch d’Alexandre Soljénitsyne. (Si vous voulez savoir pourquoi ce choix, visitez le site tenu par l’écrivain « Que lit Stephen Harper »). Je ne peux même pas dire « honte sur nous » vu que je ne m’identifie nullement à ce responsable de la nation canadienne.
Le livre n’est pas une balayeuse
Le titre frappe et l’article de David Murray de la librairie Monet aussi. C’est peut-être un peu long mais tellement complet. Je saurai maintenant un peu mieux quoi répondre quand la discussion glissera sur Pourquoi un prix unique pour le livre, comme en France ? D'excellentes munitions pour défendre l’idée.
L’âme de Thierry Dedieu
Il a intitulé son billet « Je meurs mais j’écris encore ». Cette fois, ce ne sont pas les mots qui m’ont attirée mais son dessin très percutant, suivi de près par le cri existentiel qui l’accompagnait. Pourquoi tout ce cinéma ? Son éditeur lui aurait demandé de pondre un gentil livre commercial de Noël, quelque chose qui, pour une fois, se vendrait bien aux acheteurs (en librairie) et ensuite aux lecteurs. C’est un auteur jeunesse français, ce n’est pas mon créneau, mais le propos soulevé s’étend loin et Le Délivré a sauté sur l’occasion pour le faire :
Bien sûr, le débat n’est pas nouveau, et les éditeurs ont toujours eu besoin de vaches à lait pour faire tourner la boutique et permettre l’émergence de voix plus personnelles. Mais alors que traditionnellement les bons éditeurs croyaient en leurs auteurs plus difficiles d’accès et avaient à cœur de défendre leur travail, il semble que maintenant tout livre doit se vendre tout seul.Bonne question.
Aujourd’hui, quelle est l’opinion que se font les éditeurs du public ?
Le dessert
Je termine par le dessert. J’ai eu la surprise de réaliser que Le combat des livres s’en vient à grandes enjambées. On sait déjà quels livres seront dans le ring et leurs défenseurs, juste pour vous donner une idée « L’énigme du retour » de Dany Laferrière sera défendu par la politicienne Françoise David. Pour en savoir plus, Chantal Guy est dans le secret des dieux.