Raymond Domenech, peut-être un nouveau Jacquet…

Publié le 04 mars 2010 par Notil

Allez savoir. Tout porte à croire que les deux hommes ont en commun l’art et la manière de se faire détester d’un certain public. Pour Raymond Domenech cependant, les médias ont l’air un peu plus frileux que lors de l’avant Coupe du Monde de 98…

Difficile de faire un pronostic à quelques mois du lancement de la Coupe du Monde en Sud-Afrique. Les connaisseurs ou ceux qui s’estiment comme tels ont déjà leur papier tout fait en cas de défaite de l’équipe de France dès le début de la compétition. Les autres peut-être plus finauds attendent non sans cependant laisser passer de-ci de-là quelques remarques quant au management de Raymond Domenech.

Il faut dire que Raymond a le don d’exaspérer. Hors le fait qu’à chacune de ses interviews, il semble se ficher complètement et royalement de l’avis des uns et des autres, c’est sans doute son éternelle recherche d’excuse qui agace le plus. Contre l’Espagne, il trouve normal que la France ait perdu puisqu’elle jouait contre les champions d’Europe en titre. Soit, c’est un argument qui en vaut un autre. Mais il faut espérer que le jeu plus que moyen de son équipe -devrais-je dire la nôtre?- l’aura tout de même amené à faire une auto critique constructive dans les vestiaires. Parce que c’est là aussi que le bât blesse. Personne ne sait ce qui se passe dans les vestiaires. Les individualités de certains joueurs sont évidentes -à l’image d’Anelka-, le mauvais placement d’autres joueurs -Ribery- et un gardien sur ce coup là trop souvent dépassé, ce sont ces points là qui ont pu être relevés par le plus néophyte d’entre nous en matière footballistique.

Raymond Domenech contrairement à son prestigieux homologue de 98 n’a pas eu depuis qu’il est sur la sellette le moindre coup de gueule; c’est peut-être celà aussi qui agace. Les Français aiment bien les gens qui exercent une autorité et qui de temps en temps s’emportent. Ce n’est pas son cas. Il a peut-être en lui quelques gouttes de sang anglais. Son flegme n’est pas sans rappeler celui des britanniques. Mais c’est la seule différence notable que je vois jusqu’à l’heure.

Didier Deschamps s’est déclaré sceptique quant à l’absence de Ben Arfa et de Cheyrou sur la pelouse. Seulement voilà, il n’est pas (encore) le sélectionneur de l’équipe de France. Il faut avouer qu’il ne se montre cependant pas inquiet. Ceci atténuant cela. Un député a demandé la tête de Domenech, rien que çà. Guy Roux qui charge Raymond n’a rien de surprenant, les deux hommes ne partageant pas le même lit. Il ne manque rien pour mettre la zizanie au sein d’une équipe qui a besoin d’autre chose pour faire bonne figure à la quasi veille d’une compétition où tout le monde l’attend.

D’autant que Raymond Domenech est installé et bien acroché à son poste. La Fédération a fait son choix en le maintenant alors qu’il était peut-être temps de le mettre en congé. Aujourd’hui c’est à Domenech de démontrer que ce choix était judicieux. Dans le cas contraire, il faudra s’en prendre aux décideurs mais qui le fera vraiment. Il y a fort à parier que Raymond Domenech sera, en cas d’échec, le lampiste qui paiera parce que lui était sur le terrain et non les vrais décideurs. En cas de victoire, s’il aura sa part et si certains se confondront alors en excuses inutiles, nul doute que les décideurs seront les premiers à dire qu’ils avaient fait le bon choix.

Au-delà de tout ce qui peut se dire, il ne faudrait pas oublier que ce sont les joueurs qui ont le ballon. S’ils veulent gagner, ils savent ce qu’il leur reste à faire. S’ils veulent… Il leur faut avant tout ne pas perdre de vue qu’ils forment une équipe et qu’ils doivent jouer ensemble pour gagner ensemble. Ou perdre!

En tout état de cause, il paraît important de savoir si l’on veut la victoire de la France ou la peau de Domenech. Les deux choses sont distinctes ne l’oublions pas. Visiblement personne ne sait réellement quel camp choisir. Souhaitons seulement que le jour J, l’esprit d’équipe règne au-delà de 22 joueurs et d’un sélectionneur.