" Le Faso Danse Théâtre " a donné hier soir au théâtre de Creil un spectacle qui m'a beaucoup plu , intitulé "Babemba". La conception et la chorégraphie sont de Serge Aimé Coulibaly . Sur scène , quatre danseurs masculins , trois musiciens (avec kora, guitare et "son électrotzigane" , et une chanteuse à la voix puissante , Djénéba Koné .
Le préambule , avec présentation des interprètes , m'a fait me demander où cela mènerait. Puis ,petit à petit, je suis entrée dans le "jeu" et l'émotion est montée en moi. A la fin du spectacle ,j'avais les larmes aux yeux ... Avec beaucoup de dignité , ce fut comme un portrait de l'Afrique sur un sol dévasté , comme après une catastrophe , puis des évocations de la vie quotidienne , le football , la violence ( le corps qu'on jette hors scène) le tout avec une énergie farouche .."nous aussi nous voulons grossir" dit une pancarte.. La musique reprend les grandes traditions mandingues .. et , à propos de la scénographie , Serge Aimé Coulibaly écrit "On dit que c'est sur les tas d'immondices que poussent les plus belles fleurs. J'ai fait appel à Papa Kouyaté, scénographe des plus inventifs et créatifs en Afrique de l'Ouest pour imaginer et créer un décor post-apocalyptique. Une scénographie de fin de catastrophe, après la bataille. Endroit dévasté qu'est l'espace où évoluent les interprètes de "Babemca "
Ils ont été largement applaudis ; le public - avec beaucoup de jeunes- était conquis.
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