Philippe Richert a « joué à domicile », mardi soir à Drulingen. Il s'est ainsi réjoui de voir « des visages d'amis » parmi plus de 300 spectateurs présents dans la salle polyvalente. Le capitaine de la majorité alsacienne (UMP) était entouré de nombreux équipiers ainsi que des « locaux » de l'étape, à l'occasion de sa seule réunion publique en Alsace Bossue.
« La situation est grave, c'est la première fois qu'un sondage (du CSA - Le Parisien - Aujourd'hui en France) nous donne du retard (DNA de mardi) ; tellement grave pour l'Alsace que je vous propose un sursaut. Nous montrerons qu'on est bons, les meilleurs derrière un capitaine qui a des valeurs : Philippe Richert. Il va faire ce qu'il dit. Sarkozy disait déjà la même chose, je dis ce que fais et je fais ce que je dis....résultat le pays est au bord du gouffre !!!On va se retrouver le 22 et on fera la fête ensemble parce qu'on aura gagné. »
André Reichardt avait « la rage » de vaincre
A dix jours du premier tour, c'est loin d'être joué. C'est pour cette raison qu'André Reichardt avait « la rage » de vaincre, mardi soir à Drulingen : « Le sondage nous met derrière, c'est inacceptable ! Un Alsacien ne peut accepter ça. » Est ce à dire qu'un électeur de gauche n'est pas Alsacien?
« J'ai la rage », a répété le président de la Région, numéro trois sur la liste de la majorité alsacienne, « et je veux vous la faire partager. Nous ne pouvons pas perdre, ce n'est pas possible. Je suis malade, c'est pas possible que ce sondage soit juste. C'est une révolution, un changement de société pour l'Alsace. » Faut pas demander dans quel état de délabrement est la droite pour ce mettre dans un tel état de "rage"..vite une piqûre antirabique !!
Avant l'entrée en jeu de son équipier le plus offensif, deux « locaux » et autant de colistiers avaient préparé le terrain.
Il a pourtant fallu attendre un petit quart d'heure et l'arrivée du conseiller général du canton de Drulingen, Jean Mathia, chargé de donner le coup d'envoi de la réunion publique.
Le temps, pour Philippe Richert, d'échanger en alsacien avec quelques personnes venues à sa rencontre.
« Les belles collaborations entre le Département et la Région sont énormément importantes pour l'avenir de notre territoire », a insisté Jean Mathia. « Nous avons déjà travaillé main dans la main pour la zone d'activités et l'hôtel d'entreprises à Thal-Drulingen, on doit continuer dans l'intérêt de l'Alsace Bossue. » Terre pourtant laissée à l'abandont par les équipes en place acteullement !
Second « local » de l'étape à prendre la parole : le député-maire de Saverne Émile Blessig. Il a parlé du « président de la République. « Je vous demande d'attendre la fin de son mandat pour faire les comptes, il ne s'agit pas de sanctionner le gouvernement, ne confondez pas les deux scrutins. » C'est bien là le plus grave Emile, c'est que les Alsaciens ne confondent pas !
« Résister à deux tentations: l'abstention et les extrêmes »
Blessig a ensuite appelé les électeurs à « résister à deux tentations: l'abstention et les extrêmes. Si le FN se maintient, nous aurons toutes les peines à gagner. »
Le député de l'Alsace Bossue a estimé qu'« ici à Drulingen, la confiance en Philippe Richert est très largement partagée. » Pour étayer son propos, il a rappelé sa « carrière politique remarquable au service du territoire. Il a su convaincre pour gagner. » Enfin, il n'a pu s'empêcher de penser à « Adrien ». « Il a marqué la région, on doit continuer à porter ce qu'il a fait. »
Les numéros 6 et 19 de la liste de la Majorité alsacienne, Huguette Zeller et Laurent Burckel, se sont inscrits dans la même lignée.
L'épouse du défunt président de la Région s'est souvenue « être venue à Sarre-Union pour des tournois de basket. » Voilà bien l'intérêt que la droite porte à l'Alsasse Bossue...des souvenirs et du basket, rien de plus Elle a assuré qu'elle donnerait le meilleur d'elle-même « pour Adrien », serait « proche de l'Alsace Bossue », soutiendrait « le monde rural, les agriculteurs et éleveurs. » Elle a terminé son discours en alsacien.
Richert: «Je vous le garantis,la victoire est au bout»
Dernier à s'exprimer, le capitaine de la majorité alsacienne a affirmé que son « objectif premier était de lutter pour l'emploi », afin de « permettre à l'Alsace Bossue de continuer à se développer. »
Philippe Richert a aussi axé sa campagne pour les élections régionales sur un « développement durable », deuxième priorité, « équilibré et compétitif tout en protégeant l'environnement. » Rien qu'un exemple pour démontrer que ce beau discours ne sera pas respecté : Le golf de la Sommerau! Désarte écologique, économique et social que défend Blessig tout comme Richert !Ses deux premières priorités sont étroitement liées, parce que « l'environnement humaniste ne doit pas exclure l'homme. » C'est comme si Richert avait dit "le libéralisme doit être humain!!"
Enfin, il y a l'aménagement du territoire. Le sujet qui, « ici et peut-être plus qu'ailleurs, nous unit car l'Alsace Bossue est fragile et faible. »
« Votez utile dès le 14 mars », a exhorté le capitaine de la majorité alsacienne. « Je vous le garantis : la victoire est au bout. »
Philippe Richert avait promis en début de soirée que la réunion publique durerait une heure et demie et s'achèverait à 21 h 15. Il a tenu parole. Il a même eu le temps de présenter son équipe. C'est dire le creux de son programme si en 1h15 il a présenter l'ensemble de son équipe et son programme !!!!
Julien Delattre
DNA Édition du Jeu 4 mars 2010 avec mes commentaires en rouge