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le peu qu’on ressentle peu qu’on saitencore
qui tient là
dans si peud’espace
dans si peud’encre
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vivre décomposéen miettes
des fissures dedansle crâne
et sur le solun peu partout― des éclats
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la douche ―
dessous gratterune nouvelle épaisseur
tourbillonne longtempsdans le vortex
l’écorce est partie déjàdepuis ― on est nuface au miroir
à nu démuni vulnérable
lombricver
------------------------------------------------------ autour ―
des murs
― quatre
propices à l’oubli
des moments s’effacents’écroulent dedansdes pans entiers
reste un tasun pierrier
des éclats de mots
------------------------------------------------------ la chambre ―
le regard ne porte pastrès loin
l’angle du litle lavabo l’armoire
dans le carrelagedix-huit fissures
toutes ces chosesqui absorbentl’espace le regard
un peu ―trop peu
------------------------------------------------------ au sol les carreaux
minuscules on les regroupepar quatre neuf seize vingtcinq ― ainsi de suite
de plus en plus durde plus en plus vaindérisoire
du temps passepas assez
pas assezvite
------------------------------------------------------ ― le lino les plinthesnoirs par endroits
au plafond les cloques
derrière les rideauxla peinture tombéepar plaques ―
l’univers entier quis’écaille à petit feu
(Antichambre, 2009)
Ces textes sont tirés d'un recueil intitulé "Antichambre" qui en compte une centaine. L'ensemble raconte une descente, un enfoncement. Ces extraits en constituent l'ouverture...
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