Le treillage est, selon le dictionnaire, un assemblage de lattes et d’échalas posés parallèlement ou croisés dans un plan vertical. Cette définition fait référence au treillage simple en deux dimensions ou «à plat» que l’on distingue du treillage composé, plus architecturé et en trois dimensions.
A l’origine, simple travail de jardinier destiné à soutenir les treilles ou ceps de vigne (d’où son nom), le treillage acquiert ses lettres de noblesse à partir du XVIIème siècle. C’est dans les jardins de Versailles que la «menuiserie des jardins» va prendre son essor sous l’impulsion d’André Le Nôtre, jardinier du Roi Louis XIV.
Les maîtres treillageurs portent alors cet art décoratif à un très haut degré de perfection, nécessitant la maîtrise d’un ensemble de techniques de travail du bois: ébénisterie, menuiserie, sculpture, boissellerie, charpenterie et tournage d’art.
Les possibilités de créations originales sont infinies et les applications du treillage sont beaucoup plus étendues qu’on ne l’imagine de prime abord. Il peut habiller avantageusement un mur inesthétique en transformant une façade en décor complet, ou préserver élégamment l’intimité d’une terrasse ou d’une cour de jardin. A l’intérieur, il embellit les pièces de la maison, ou sert à créer des espaces discrets, à aménager des restaurants ou boutiques de standing…Quant aux ouvrages en trois dimensions, ils sont destinés à embellir nos parcs et jardins: gloriettes, arcs, pergolas, kiosques, pour la réalisation de roseraies et d’orangeraies ou simplement, pour leur exceptionnel raffinement.
Aujourd’hui techniques et matériaux ont évolués, ainsi que l’esthétisme qui se veut de plus en plus comptemporain.
En septembre 2009, au salon Maison & Objet, Flora présentait les travaux de 2 designer, chargés d’élaborer un nouveau concept de treillage: Comb-ination d’Arik Lévy et Grow n° 37 de Michael Koenig. Ils proposent une approche plus flexible et plus graphique, adaptée aux besoins des utilisateurs.
Leur graphisme original aide à patienter en attendant que les plantes se développent ou bien ils peuvent être installés sur un mur pour leur seul aspect décoratif.
Arik Lévy s’Inspire du nid d’abeille, en combinant différents modules entre eux (25 x h 53 cm, l 50 x h 101 cm et l 53 x h 97 cm) qui offrent de multiples possibilités d’assemblage et de compositions. Ces structures en tôle galvanisée sont recouvertes d’une peinture en poudre anthracite, mode d’application utilisé dans l’industrie pour une application sur des pièces métalliques.
De même matière, Michael Koenig a opté pour un aspect trompe l’oeil où la surface de chaque élément est découpée de motifs végétaux (Longueur : 50 cm, largeur : 50 cm, profondeur : 6cm ).
Le design au jardin, n’a donc pas fini de nous étonner!