Aux jardins de Versailles, ce spectacle de désolation émeut les foules. Et pour la première fois, ce lieu connu dans le monde entier, est présenté par un jardinier, qui sort de sa réserve pour faire appel aux médias et sauver le parc.
Huit ans plus tard, 300′000 arbres ont été replantés. «Le parc ne ressemble plus à ce qu’il était avant la tempête, mais le Roi Soleil serait content…Les lieux ressemblent davantage à ce que le roi lui-même a connu à l’époque. Avant la tempête, il y avait beaucoup d’ormes, dont une grande partie avait été décimée par des maladies. Aujourd’hui, nous avons multiplié les essences, pour mieux résister aux maladies. L’arbre le plus fréquent du parc est le marronnier. Ils ont été introduits au 17e siècle en Europe, et Versailles a été l’un des premiers lieux à en planter. Ils vieillissent mal, cassent facilement, mais ils apportent une atmosphère d’authenticité historique au parc. Nous avons également beaucoup de tilleuls, de hêtres. Je ne supporte pas la perfection. C’est pourquoi, au milieu des alignements de hêtres de même couleur, j’ai systématiquement planté un hêtre pourpre, pour casser cette perfection… la signature du jardinier!»
Arrivé par hasard caissier à 19 ans, puis apprenti en 1976 au domaine de Versailles, Alain Baraton gravi les échelons, jusqu’à devenir jardinier en chef du domaine national du Trianon et du grand parc de Versailles. Depuis plus de 30 ans, il est responsable de la présentation, de l’entretien, de l’amélioration et de la conservation de ce haut lieu historique et touristique.
Ce métier, rude mais extrêmement gratifiant, l’a aussi conduit vers des aventures incroyables comme concevoir le jardin d’une boite échangiste près de Versailles. Il dispense aussi ses précieux conseils à travers le monde. Il se rend souvent en Suisse, où il rend visite à des propriétaires en quête de bons conseils et distille aussi son expérience et son savoir en Chine où, sur un domaine de 300 hectares, un particulier a décidé de faire construire la réplique du château de Maison-Lafitte, entouré de jardins à la française.
Aujourd’hui écrivain, photographe, chroniqueur, Son éloquence est désormais aussi reconnue que son amour des plantes. Ce personnage médiatique est sans doute, le plus connu des « doigts verts » français.
Sur France inter, chaque samedi et dimanche de 7h45 à 8h00, il anime une chronique autour du jardin. On le retrouve aussi sur France2, du Lundi au vendredi à partir 9h50, dans l’émission «c’est au programme», au côté de Sophie Davant et de Philippe Collignon. Il propose ses conseils pour jardiner « dans le respect de la nature et sans chercher à la contraindre », mais aussi ses coups de cœur en matière de choix de plantes, de jardins à visiter…
Auteur de L’amour à Versailles, Le jardinier de Versailles, 1000 questions-1000 réponses, Le jardin de Versailles, L’homme à la main verte, Le monde des arbres d’ornement, les parterres de Le Nôtre, voici le dernier ouvrage en date : «Le bon jardinier : L’essentiel», un ouvrage incontournable pour tous les jardiniers, néophytes ou confirmés. Ce texte publié en 1920 est dû à un collectif d’auteurs qui propose une version simplifiée du Bon Jardinier pour faciliter à la fois l’essor des jardins d’ornement et celui de la production potagère familiale. Cette édition ne comporte pas de chapitre théorique, mais offre une somme d’informations sur les plantes, de conseils de culture, de trucs et astuces permettant de retrouver l’esprit écologique et très bio des jardiniers d’autrefois.