Mais rassurez-vous, si l’inspiration du célèbre ouvrage est bien là, on reste dans un jeu d’action sans trop de subtilité et cette trame scénaristique n’est que prétexte à la boucherie. En tous cas, il faut saluer la mise en scène, avec des cinématiques magnifiques (qui contrastent d’ailleurs avec le reste...) et des allusions à Béatrice tout au long de notre lente descente aux Enfers. L’ambiance est plutôt bien senti avec des environnements assez différents notamment au début avec un passage dans une sorte de Toscane plutôt tranquille puis dans des forteresses imprenables pour ensuite débarquer dans les entrailles des Enfers et là... il fait plus chaud. Techniquement c’est assez inégale. On oscille entre des passages convainquants à d’autres plus moyens et un peu dévalorisants. Quoiqu’il en soit, le bestiaire avec certains boss assez gigantesques est bien présenté artistiquement et souvent très habité. On est malheureusement pas au niveau d’un Dead Space au niveau de la finition je trouve (autre titre de Visceral Games).
Dans Dante’s Inferno, on évolue donc à la troisième personne, on crapahute et surtout on dézingue de l’ennemi, des hordes parfois. Alors avec notre sorte de faucheuse, on s’en donne à coeur joie, on tranche dans le gras! Mais je trouve que visuellement, notre perso est un peu petit et les angles de caméra sont pas toujours bien trouvé. On se rapproche encore une fois d’un God of War dans le principe mais je trouve qu’ici l’ergonomie est moins homogène. En tous cas, il y a de l’action : mêlées avec des ennemis nombreux, affrontements de boss bien costauds, combos, etc.. mais on suit un chemin un peu plat, un peu cloisonné. C’est dommage. D’autant plus que cela ne s’arrange pas vers la fin de l’aventure et la redondance s’installe effectivement.
Il ne faut pas cacher que le personnage est assez charismatique avec ses stigmates sanguinolants et sa trancheuse à jambon gothique. Il est évolutif et avec une sorte d’arbre on peut facilement choisir ses penchants techniques. Comme souvent, ce sont les âmes des ennemis qui vous permettront d’évoluer dans cette arborescence. Vos améliorations concerneront notamment vos actions à la faux pour des combos variés mais aussi des attaques secondaires comme par exemple la Sainte Croix qui vous permettra, une croix magique à la main, de toucher vos ennemis à distance.
Element original de Dante’s Inferno, vous pouvez choisir d’absoudre ou de punir vos ennemis. Si la punition est bien sûr le plus amusant, l’absolution débloquera plus davantage pour votre évolution. Un aspect intéressant mais un peu lourdingue à la longue...
Hormis cela, Dante’s Inferno reste trop lineaire, trop fade, avec trop de phases de plates-formes agaçantes et pas toujours bien pensée. Les affrontements de boss ou les carnages en hordes sont sympathiques et frénétiques mais globalement, le titre ne propose pas suffisamment de moments d’anthologie qui auraient sublimé l’action. Dommage. Quoiqu’il en soit, Dante’s Inferno propose un design assez classe et une ambiance d’Enfer dans tous les sens du terme. Mais l’essai n’est pas transformé.