Pour les vaches, contre la vacherie !

Non, non, il ne s’agit pas d’élections régionales et je veux croire que les Français ne sont pas tous des veaux (dévots ?) .D’ailleurs, les Régionales, je m’en fous ! Oui, ami lecteur que je devine horrifié par cette déclaration politiquement incorrecte : je m’en moque, tellement dans le Poitou cette élection a pris la forme de la chronique d’une victoire annoncée, celle de la liste Royal. Je ne suis pas pour autant indifférent à l’actualité et à son lot de catastrophes dont la tempête qui a touché notre littoral ou le séisme qui a ébranlé le Chili. Tout m’émeut.

Tout m’émeut, oui, mais meuuhh !!! Je beugle d’indignation quand je lis dans Sud Ouest qu’à St-Pierre-de-Bat (Gironde) les pandores ont déboulé à l’aube chez Yvette, une brave paysanne septuagénaire qui a gardé trois vaches à l’étable pour occuper sa retraite. Les pandores étaient porteurs d’un mandat d’arrêt de vie à l’encontre des bestiaux : dix ans (oui, 10 ans !) après leur achat par Yvette l’administration ne supportait plus que demeurassent vivants ces trois bestiaux dépourvus de papiers. Il se trouve que juste après l’achat, tope là et cochon qui s’en dédit, bêtes livrées argent payé, le vendeur mourut sans avoir pris le temps de « faire les papiers » avec Yvette ! D’où l’arrêt de mort de l’administration, invoquant d’obscures raisons sanitaires, et lançant la fatwa gendarmesque contre les bêtes à cornes sans papiers d’Yvette !

Choquée par l’irruption chez elle des gardiens de l’ordre public et de la rectitude administrative, Yvette fit un malaise cardiaque et dut être conduite à l’hôpital (heureusement, elle en est sortie depuis). Ce que voyant, les pandores eurent le tact de laisser les trois vaches au pré… Mais les trois bestiaux sont encore sous le coup des foudres administratives…Seule la pression de l’opinion publique peut faire fléchir préfecture, services vétérinaires et « responsables » dépourvus de bon sens et de cœur : mobilisons-nous ! Sur Face Book un groupe de soutien s’est constitué, intitulé “Pour sauver les trois vaches d’Yvette de l’abattage” : cliquez ici-même et rejoignez-le !