La décision de construire ce réacteur a en effet déjà été prise par le Président de la République.
Pourtant, l'article 6 de la Convention d'Aarhus dispose que le public doit être consulté avant toute décision, ce qui paraît de simple bon sens :
"4. Chaque Partie prend des dispositions pour que la participation du public commence au début de la procédure, c'est_à_dire lorsque toutes les options et solutions sont encore possibles et que le public peut exercer une réelle influence".
Qui pense que, s'agissant de l'EPR de Penly, le public "peut exercer une réelle influence ?"
De même, la Charte de l'environnement, adossée à la Constitution par la loi constitutionnelle du 1er mars 2005, consacre le participation, même en termes moins ambitieux : "Toute personne a le droit, dans les conditions et les limites définies par la loi, d'accéder aux informations relatives à l'environnement détenues par les autorités publiques et de participer à l'élaboration des décisions publiques ayant une incidence sur l'environnement".
Participer à l'élaboration d'une décision déjà prise, voilà qui va s'avérer compliqué.
Ce sont donc - officiellement - 4 miliards d'euros qui vont être engloutis dans un vide démocratique total.