Rudy demotte : sur l'identité wallonne inexistante

RUDY DEMOTTE :

SUR L'IDENTITÉ WALLONNE INEXISTANTE OU EN DEVENIR !

Un ancien slogan a refait surface au début de la semaine sur le retour à une nouvelle identité wallonne, suggérée par le ministre-président wallon, Rudy Demotte (PS), jugée comme n'étant pas la priorité du moment par le MR wallon, notamment Serge Kubla, qui estime que la Wallonie a d'autres challenges à relever, notamment au niveau de l'emploi, du logement ou encore de la mobilité.

Mais l'identité pose problème dans un pays qui ne sait plus où il en est sur son fonctionnement et dont l'immigration pose problème dans toute l'Europe, il est clair que la Belgique cherche à éluder la question sur l'identité nationale, mais par voie détournée s'attarde en effet sur un faux problème de l'identité régionaliste.

Qui sommes-nous en définitive avec autant de diminutifs improbables et boulversés constamment en fonction des moments politiques, quelle ambiguité et surtout quel casse-tête chinois...?

Belge, citoyen fédéré sous le label des entités fédérées, Bruxellois, Wallons, citoyen fédéré Wallonie-Bruxelles, citoyens francophones, citoyens de la Communauté française ou citoyens localisés en fonction de sa ville d'appartenance, ne parlons pas des subdivisions complémentaires liées au communautarisme religieux fondamentaliste et semble-t-il plus déterminant et des origines ethniques multiples qui embrayent automatiquement le dessus sur l'identité raisonnable d'être belge, bruxellois ou wallons...?

Le ministre-président wallon, Rudy Demotte (PS), lançant ce grand débat sur l'identité wallonne à l'approche du trentième anniversaire de la Région (faut-il le rappeler wallonne) qui se déroulera le 15 octobre prochain, n'est-il pas en passe de rassembler ses oies "wallonnes" et plus que wallonnes même bruxelloises, en les mobilisant autour d'un projet d'avenir commun, lequel ?

Ne plus être "régionaliste" mais plutôt "neo-nationaliste wallon", rêve-t-il de façon semi-inconsciente à un rapprochement avec la France, au cas où la rupture BHV et future séparation de la Belgique serait consommée, nous n'y sommes guère loin, c'est l'affaire de quelques mois avant le lancement de la sacro-sainte présidence Belge à l'Europe, les Wallons doivent faire corps et subitement devenir "fiers d'être Wallons"dans une maison mère Belgique devenue obsolète et vidée de sa substance.

Qui parle encore de  la "nation Belgique" et de son identité nationale, un débat qui a toute sa consistance aux moments d'autres grands débats que ce soit d'outre-Quiévrain, où nos voisins français ont osé polémiquer sur la place de l'islam et des immigrés dans la société française ; ou que ce soit en rapport des dernières élections municipales hollandaises où le PVV de Geert Wilders (considéré comme parti d'extrême droite islamophobe) vient de donner une nouvelle teneur idéologique à son pays en mettant fin à un islam invasif et inadapté aux réalités hollandaises avec toutes les modalités qui en découle sur le contenu du parti des libertés de Wilders, sur un retour aux valeurs occidentales plus conservatrices et libertaires de nos voisins néérlandais (pour rappel Geert Wilders serait favorable du rapprochement de la Flandre avec les Pays-bas) ?

De toute manière que subsiste-t-il encore de notre visibilité au sein de nos entités fédérées et de notre représentativité à l'étranger, de toute évidence à l'étranger et principalement dans l'UE, le Belge résident n'a pas droit à une carte de séjour européenne dans l'Etat où il vit à l'heure du marché commun, de la grande Europe, sinon de ne pouvoir compter que sur la reconnaissance de son consulat ou ambassade de Belgique à l'étranger, comme s'il était un citoyen du bout du monde...arrêtez monsieur le ministre-président Rudy Demotte issu d'une sous-région d'un non-pays comme cela a été scandé dernièrement à la tête du président permanent Van Rompuy, d'enfoncer le clou identitaire d'une nation vis-à-vis de laquelle et de l'extérieure, l'on ne connaît que le mépris, en effet, il y a d'autres problèmes à réger mais pour quand et quoi faire et pour qui... ?

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