Quand Valérie Damidot dépoussière l'Education Nationale

Publié le 04 mars 2010 par Poclatelephage

Je l’attendais depuis des mois et M6 a enfin réalisé mon rêve, hier, en proposant le premier épisode des aventures de Victoire Bonnot, la CPE de choc et de charme. Si je voulais vous aguicher un peu, je vous signalerais que pour arriver à ses fins, Victoire Alias Valérie Damidot n’hésite pas à user du chantage et va même jusqu’à empoisonner un élève ! Si vous êtes encore au lycée, vous ne regarderez pas votre CPE de la même façon ce matin, comme je vous comprends. Méfiez-vous de lui ou d’elle, pour votre bonheur, l’Education Nationale va désormais jusqu’au bout…


Hier soir, en visionnant cette sombre daube, je m’imaginais les réactions de mes amis et lecteurs professeurs ou même membres du personnel encadrant des établissements scolaires, qui ont dû faire des bonds plusieurs fois sur leur canapé en visionnant la nouvelle fiction de la six. Victoire n’aime ni les profs, des faignants indifférents au sort des élèves, ni l’assistante sociale, ni le proviseur et encore moins les pions, qu’elle a apparemment licenciés pour avoir la mainmise sur la vie scolaire, qu’elle gère d’une main de fer. Victoire assure un peu toutes les fonctions dans le lycée. Elle est Joëlle Mazart quand il faut s’intéresser au sort d’un élève, mais aussi simple surveillante quand il faut convoquer un lycéen…


Il faut dire que bien qu’elle n’évolue plus dans sa ZEP, d’où elle a été mutée pour une raison encore secrète. Elle a échoué dans un lycée, où il se passe des choses graves… Deux jolies filles, la brune et la blonde, et pour ne pas se casser trop le trognon les scénaristes ont décidé que la brune serait mauvaise et la blonde angélique et vulnérable, se prostituent. Pendant quasiment 1h30, ce qui est vraiment très long, le téléspectateur pense que les deux élèves sont manipulées par un vilain garçon, alors qu’en fait l’une d’elle est tout simplement diabolique. Heureusement que Victoire est là pour le découvrir…


Comme si ça ne suffisait, un élève engouffre des boissons énergisantes et sèche les cours, ce qu’il ne faut surtout pas faire les enfants. Victoire l’apprend en faisant carrément chanter un gamin décidé à tricher et en l’invitant pour se racheter à espionner son camarade. Par chance, comme il boit à la fenêtre, Victoire comprend qu’il est accro aux jeux vidéos et qu’il ne dort plus jamais, et que s’il continue, il va mourir tout simplement. Brrrrrrrr… Du coup, elle glisse de l’arachide, à laquelle il est allergique (ce qu’elle a découvert en fouillant son dossier médical confidentiel) dans sa salade pour qu’il soit hospitalisé et sauvé (ou pas). A la fin, il tombe quand même dans le coma, parce que personne n’a réagi, mais a priori pas à cause de l’arachide.
En parallèle, Victoire, qui est super, élève, seule, ses deux enfants : Emma, la vraie fille de Valérie dans la vie, et Arthur, un petit gros roux, qu’elle aime moins que sa gamine avec qui elle est trop, trop complice, même si elle passe trop de temps sur msn. En cours de route, M6 oblige, elle joue à la Wii avec Stéphane Rotenberg, euh non Shirley Bousquet, qui interprète la seule prof sympa du lycée, une scène vitale pour les finances de la production.
J’ai sincèrement
envie de demander à Valérie Damidot ce qu’elle est allée faire dans cette galère. Dans un cadre réaliste, son personnage d’écorchée vive aurait été tout aussi sympathique. Pourquoi, mais pourquoi avoir opté pour un scénario aussi débile ?
Je dois quand même noter cette réplique culte. La fille de Victoire est tombée sous le charme de l’intervenant musical du bahut, qui a le double de son âge, et sa super copine lui demande si c’est sérieux, et Emma Bonnot lui jure que oui, alors sa pote lui réplique qu’il y aura surtout le détournement de mineur qui sera sérieux dans cette histoire.