From Paris With Love

Publié le 04 mars 2010 par Mg

Le Besson du début d’année. Luc Besson a tout compris en terme de production cinématographique, et nous sort chaque année des blockbusters estampillés « french » qui ranime notre flamme patriotique. Transporteur 3, Taken, Taxi 4… La liste est longue, et si tous ne sont pas des chefs d’œuvres, force est d’avouer que ça marche. Et l’un des moins maladroits avait bien été Pierre Morel, balancé gloire nationale après son carton de Taken. Son retour aux manettes, flanqué d’un John Travolta bad ass devait valoir le détour. Malheureusement ils se sont perdus en route.

La carte postale de France est donc cette rencontre entre un gentil agent américain basé à Paris, Jonathan Rhys Meyers, et son nouveau collègue, un explosé du bocal interprété par John Travolta. Le tout mis en image par celui qui a explosé les compteurs avec un même aller-retour musclé par Liam Neeson il y a deux ans. On secoue, et on tombe sur un tout autre film. Un moment d’action, où Travolta dézingue à tout va pour finir par trouver des méchants, se coltine tour à tour les chinois, les gangs de banlieue (oui, la banlieue française.. largement utilisé déjà dans les films Besson), les terroristes un peu bronzés et les conférences de paix. Grosso modo la team Besson nous réunit pas mal de choses qui devraient exploser, et au fur et à mesure… on s’ennuie.

Non pas que l’ensemble soit inefficace, mais il manque de charme. Oui, c’est plutôt cocasse par moment (Travolta abat à bout portant et froidement une jeune femme, il faut le faire), oui c’est bien manigancé, sans ennui, mais l’ensemble reste très fragile. A force de baser ses films sur des scénarios minuscules, il faut peut être commencer à les voir tomber. From Paris With Love donnera son contant d’action aux fans du genre (ou de Besson producteur) sans toutefois convaincre grand monde. Passer la croisade vengeresse et sans pitié de Neeson, le débarquement grande gueule-grand flingue de Travolta n’étonnera personne. ça demanderait presque à revoir Taken.