La bohémienne (Alain Mous)

Par Arbrealettres


Elle dansa toute une nuit au son de ma vie,
la bohémienne, d’un pas léger presque flottant.
Elle dansa sans même me regarder, sans mépris.
Ô toi la femme qui éblouit tous mes tourments,
sans rien vouloir en échange.

Je regardais un peu curieux mais attentif
la finesse de ses traits; rien n’égalait sa beauté.
Je me fixai sur son regard si attractif,
et, immobile, restais là, à contempler,
craignant que le rythme ne change.

J’aurais tellement souhaité la rejoindre,
dans ce tourbillon mélodieux et attirant.
Mes jambes immobiles ne pouvaient feindre
la danse malgré mon désir si puissant.

Depuis mes yeux cherchent en vain cet ange…

(Alain Mous)