La bombe artisanale de 15 kg a explosé au passage d’un pick-up transportant six soldats sur la route Sabuerang-Yaning, au niveau du village de Yaning. Les militaires se rendaient à une réunion de responsables locaux au bureau du district.
Les soldats blessés ont été emmenés à l’hôpital de Cho-Irong et ont repris leur service un peu plus tard.
Une autre bombe a explosé dans le district de Yaha (province de Yala), a indiqué la police de Patae.
Le soldat Veerawat Klanniam a été gravement blessé par l’explosion alors qu’il patrouillait avec 8 autres soldats le long de la route Bayaw-Patae au village de Taloh, dépendant du sous-district de Patae (dans le district de Yaha).
Il a été frappé à la tête et à la jambe droite par des éclats d’obus et a été admis à l’hôpital de Yala.
La police accuse des militants séparatistes d’être responsables de ces deux attaques.
Selon Banphot Poolpian, le porte-parole du bureau du Commandement des Opérations de Sécurité Intérieure (Internal Security Operations Command ou ISOC) dans la Région 4, ceux qui ont placé les six autres bombes à proximité de plusieurs banques dans la province de Narathiwat mardi matin (2 mars 2010), chercheraient à déstabiliser le système bancaire et financier dans l’extrême sud thaïlandais.
« Les poseurs de bombes veulent détériorer l’économie des trois provinces les plus au sud du pays », a affirmé le colonel Poolpian, ajoutant que les attentats dans Narathiwat n’avaient aucun rapport avec les attaques à la grenade ayant visé des agences de la Bangkok Bank dans la capitale durant la nuit de samedi à dimanche dernier.
Les militants séparatistes ont également souhaité venger la mort de plusieurs de leurs membres clés tués au cours d’affrontements récents avec les forces de sécurité de l’État, a expliqué Banphot Poolpian.
Depuis le 16 février 2010, il y a eu 27 attentats à la bombe dans l’extrême sud thaïlandais, soit deux bombes par jour en moyenne, qui ont blessé 48 personnes (dont 25 soldats, 3 policiers et 20 civils), a-t-il précisé.
Suthep Thaugsuban, le vice-premier ministre en charge des questions de sécurité, a déclaré que les gens ne doivent pas lier les attentats à la bombe survenus mardi dans le sud du pays avec l’affaire des achats de détecteurs d’explosifs GT200, discrédités pour leur manque d’efficacité.
« Je demande à la population d’être solidaire avec les officiers supérieurs opérant dans les provinces du sud qui essayent d’y maintenir la sécurité de leur mieux », a-t-il dit.