Il est curieux de constater comme la Sarkozie engendre des créatures politiques sans relief, clones cérébraux de leur dieu vivant, toutous de plage arrière qui hochent la tête après chaque intervention du maître. Il ne me semble pas que la Mitterrandie ou la Chiraquie produisaient des êtres si peu autonomes. Même un Jack Lang existait par lui-même et proposait, certes sur un plan strictement culturel, une politique personnelle.
Jamais un futur candidat aux présidentielles, Xavier Bertrand vise 2017, n'aura montré une personnalité aussi terne, présenté un visage aussi falot. L'asservissement dont il fait preuve quotidiennement est-il honnêtement compatible avec les fonctions aussi décisives que doit assumer un chef de l'état ? Là où ses adversaires potentiels à droite, de Copé à de Villepin font tonner régulièrement leur différence, lui ne sait que s'aligner sempiternellement sur les positions de son modèle.
Qu'on ne se trompe pas, sous son air patelin, sa voix doucereuse et ses rondeurs bonhommes, se cache un vrai hargneux. Il n'est qu'à voir comment il y a peu, il s'en est pris de manière odieuse à un journaliste du Courrier Picard, le quotidien opposant et critique de son fief nordique. Le pauvre plumitif n'avait commis pour seule faute que d'avoir posé une question un tantinet maladroite. Peu habitué des plateaux télé, il s'est fait humilier en retour et en direct live par l'ancien assureur qui s'est acharné sur lui avec un sadisme certain. La face cachée du bonhomme révèle un drôle de zèbre.