On savait que le président américain Barack Obama voulait réduire la dépendance énergétique et les émissions de son pays. Encore fallait-il savoir comment ? C'est fait depuis le mois dernier avec la volonté du chef de l'Etat de construire deux réacteurs nucléaires dans l'Etat de Géorgie (USA) et encourager la création de postes hautement qualifiés. Défenseur de la réduction de l'arsenal nucléaire dans le monde, prix Nobel de la paix, il montre ainsi au monde entier qu'il n'a aucune fermeté face aux lobbys industriels qu'ils avaient pourtant promis de combattre. En effet, il a fait sienne une proposition du parti Républicain qui promettaient la construction de nouveaux réacteurs nucléaires après 30 ans sans investissement dans le nucléaire civil. Preuve qu'il n'a absolument rien compris au changement climatique: - avec le nucléaire, les Etats-Unis ne seront jamais indépendants énergétiquement puisqu'il faudra importer de l'uranium pour faire tourner des centrales. - l'uranium n'est malheureusement pas une énergie renouvelable mais fossile qui comme toutes les énergies de ce type peuvent s'épuiser (les experts estiment à 90 ans maximum le temps qu'il reste aux hommes d'épuiser les stocks mondiaux d'uranium si nous continuons à en consommer autant). - comment peut-on alors interdire à l'Iran d'utiliser le nucléaire quand nous-mêmes l'utilisons ? Solution: supprimer le nucléaire et ses dérivés militaires (même si c'est pas demain la veille malheureusement que ça se fera) pour éviter que des puissances « moins sages » que les nôtres puisse en faire usage à mauvais escient, ou même ne serait-ce pour ne plus être embêté par les déchets non recyclables que sont les déchets nucléaires, et pour enfin éviter aux populations d'être exposés à des problèmes comparables à ceux que nous avons connus avec la catastrophe de Tchernobyl. - réduire les émissions de CO2 en prônant le nucléaire ne sert absolument à rien si les pays industrialisés continuent de consommer et polluer à la même vitesse voire davantage. Nicolas Sarkozy à beau critiquer le président américain, mais il fait exactement la même chose que lui en défendant le nucléaire comme solution contre le changement climatique. Mais ce n'est pas grave, nos chefs d'état seront de toute manière rattrapé par le problème. Après, si cela sera trop tard, ça c'est une autre paire de manche. Un chose est sûre, quoi qu'il arrive, c'est nous qui en paierons le prix. Neo Anderson, The Daily Planet