Bravant l’interdit, Dunstant Thorne (Nathaniel Parker) franchit un mystérieux mur séparant son village natal, Wall, et une contrée enchanteresse surnommée Stormhold. Il y rencontre, lŕ-bas, Una (Kate Magowan), une jeune fille prétendant ętre une princesse détenue par une sorcičre. De l’union de Dunstant et Una naît Tristan (Charlie Cox). Dčs son plus jeune âge, Tristan est confié ŕ son pčre. Il grandit en temps que simple paysan mais ręve de vivre de merveilleuses aventures. Tristan va ętre servi ! Voulant séduire la fille la plus prisée du village, Victoria (Sienna Miller), le jeune homme part ŕ la recherche d’une étoile filante qui est tombée du ciel. Tristan est loin de se douter qu’en pénétrant dans le monde magique de Stormhold, l’étoile s’est transformée en une jeune fille scintillante portant le nom d’Yvaine (Claire Danes). Plusieurs personnes malintentionnées, sont ŕ sa recherche…
Pirates écumant les cieux, sorcičres ŕ la recherche de leur beauté perdue, étoile transformée en jeune femme, amoureux transi en quęte d’aventure, princes immoraux avides de monter sur le trône,… A premičre vue, "Stardust" pouvait apparaître comme un patchwork indigeste d’aventures croisées emmenées par des personnages trop singuliers pour se retrouver dans une męme aventure. Heureusement, on est finalement assez loin de ce tableau morose !
Tout en combinant certes plusieurs influences, le réalisateur Matthew Vaughn ("Thor") jongle assez habilement avec une imposante galerie de personnages hétéroclites et nous offrent une aventure décoiffante et inattendue. Męme si les clins d’œil sont légions dans ce film, le travail de Vaughn ne consiste pas uniquement ŕ faire du neuf avec de l’ancien...
L’Heroic Fantasy est et sera sans doute encore durant de nombreuses années dominée par la trilogie époustouflante de Peter Jackson, "The Lord of the Rings", pour ne pas le citer, ou par la saga "Harry Potter", en légčre perte de vitesse selon certains (?). Ayant apparemment conscience de cela, Matthew Vaughn nous fait goűter un cocktail assez revigorant męlant aventure(s) féerique(s) & humour qui n’a pas peur du ridicule. Il suffisait d’y penser !
A des années lumičres des grosses farces bien grasses ŕ la "Epic Movie" (rassurez-vous !), "Stardust" soigne son intrigue et l’intensité de celle-ci & ne plonge jamais trop dans le déjŕ-vu ou trop dans la légčreté festive. Côté casting, les noms des tętes d’affiche parlent d’eux-męmes : Claire Danes, Robert De Niro, Michelle Pfeiffer, Rupert Everett ("Shrek", "Narnia", "Le Mariage de mon meilleur ami"), Peter O’Toole ("Troie"),…
On retiendra, pour commencer, la prestation hallucinante et grinçante de Robert De Niro en pirate paternaliste légčrement porté sur le maquillage et les robes en dentelle (ce n’est pas ce que vous croyez !). Le retour de la charmante Claire Danes est également des plus sympathiques. Absente des salles obscures depuis "Esprit de famille", en 2005, Claire avait notamment joué dans "Terminator 3" (2003), dans le superbe "Idéaliste" (1998) de Francis Ford Coppola & bien entendu, aux côtés de Léonardo DiCaprio, dans "Roméo + Juliette" (1997).
La pléiade de princes vicieux et fantomatiques donne également beaucoup de légčreté et de désinvolture (bienvenue) au film. On y retrouve notamment les acteurs Jason Flemyng ("La Ligue des Gentlemen Extraordinaire", "Le Transporteur 2"), alias Primus, Rupert Everett, alias Secondus, ou encore l’une des révélations du film : Mark Strong ("Sunshine") qui joue le septičme héritier potentiel de la lignée royale.
Charlie Cox, jeune héros de cette histoire riche en rebondissement, est également impressionnant. Campant les seconds couteaux dans "Casanova", Cox prend incontestablement ici du gallon en interprétant Tristan Thorne, un modeste villageois qui va devenir un héros légendaire. Terminons ce petit "marathon" des tętes d’affiche de "Stardust" avec l’incontournable Michelle Pfeiffer...
2007 est une grande année pour l’indétrônable Catwoman de Tim Burton ("Batman Returns"). On a en effet pu voir derničrement Michelle dans "I could never be your woman", avec Paul Rudd, une comédie romantique marchant de le sillage de "Petites confidences (ŕ ma psy)", ainsi que dans "Hairspray", une comédie musicale trčs Seventies. Alors 2007, l’année Pfeiffer ? Peut-ętre ! En tout cas c’est toujours un réel plaisir de la retrouver, en particulier dans ce "Stardust" oů elle campe la plus cruelle vilaine de l’histoire : une maléfique reine des temps passés contrainte de vivre recluse avec ses deux sœurs dans un manoir crasseux. Vieille et repoussante, la sorcičre Lamia, son personnage, doit dévorer le cœur d’une étoile changée en humaine si elle veut récupérer sa beauté d’antan. Mission : Impossible ? Pas sűr !
"Stardust" n’est probablement pas le plus extraordinaire des films épiques de cette derničre décennie mais, toutefois, ce conte fantastique reste trčs distrayant. Ménageant le spectacle avec des scčnes d’action rondement menées et des effets spéciaux trčs corrects, "Stardust" bénéficie aussi d’une légčre brise de folie irrévérencieuse qui n’est pas sans rappeler la fougueuse saga "Shrek". Le must des films familiaux actuels qui fait oublier l’inachevé "Eragon".
La bande-annonce...
Du Chocolat aux Etoiles…
Tiré du roman de Neil Gaimon, le film "Stardust" nous permet de retrouver l’acteur David Kelly qui y joue le gardien du mur séparant le village de Wall et le royaume de Stormhold. En 2005, Kelly jouait le grand-pčre du jeune Freddie Highmore dans "Charlie et la chocolaterie" de Tim Burton. Scénariste sur "La Légende de Beowulf", Neil Gaimon a vu également d’autres de ses romans adaptés au cinéma, notamment le trčs spécial "MirrorMask"