Le Projet socialiste de 2012.

Publié le 03 mars 2010 par Marx
          
                       Qu’en sera t il de ce projet, en prévision de l’élection présidentielle de 2012. Il y en a un à la veille de chaque grande consultation et forcément le PS doit se doter d’un projet et le candidat d’un programme. On sait par ailleurs qu’entre le programme et le projet il y a souvent un grand écart , aussi large que l’éventail politique. Un pont par dessus les clivages politiques et sociaux et les antagonismes de classe dont la vertu essentielle est de ne rien remettre en cause des politiques de droite précédentes. Que la bourgeoisie soit rassurée, on ne revient pas sur les privatisations ni sur le statut des banques. C’est du moins la perspective que laisse entre voir le discours et les actes du PS et de ses principaux dirigeants les plus médiatiques. Tout s’insérera dans le cadre du Traité de Lisbonne, seul le vocabulaire différera, ponctué par quelques mots traditionnellement utilisés par la gauche.
                     Le PS a besoin de se resituer  à la veille de chaque élection présidentielle car entre temps on ne sait plus où il est. La question des retraites en est l’illustration la plus récente. Il n’y a pas de ligne, chaque dirigeant et chaque courant à la sienne en fonction de l’avenir et des intérêts d’un tel ou d’une telle. Ce Parti des courants est devenu un conglomérat de communautés d’intérêts et ses courants ne sont plus que prétexte, une façade qui cache sa misère idéologique. De la Démocratie chrétienne aux chrétiens sociaux en passant pas les sociaux libéraux, il y a bien des socialistes de démocratie et socialisme de Gérard Filloche, très minoritaires. C’est avec tout ça qu’il faudra déterminer un projet dans lequel chacun s’y retrouve, même entre les lignes ou quelques inspirations. On peut déjà parier du mariage et du croisement de la chose et de son contraire et que chacun justifira son adhésion au projet commun, celui du Parti. L’aile gauche fait le grand écart depuis le Non au référendum sur le TCE, aura t elle assez de souffle pour tenir jusqu’en 2012 et servir de caution de gauche et à un projet et un programme présidentiel, libéral teinté de social. Battre Sarkozy, c’est insuffisant, si ce n’est que pour pérenniser son système, la bourgeoisie en a d’autres des Sarkozys, même à gauche.
                     L’heure est à la rupture, rupture avec le système et ses logiques. Rupture avec ceux qui la refusent et qui ne proposent que d’accompagner les politiques actuelles. Des Sarkozy, il en est aussi à gauche, certains sont partis mais il en reste encore.
                      La chose se complique avec les primaires. Projet, Primaires Programme, jamais trois points n’auront été la base d’une construction aussi instable politiquement et risquent de démembrer et de désarticuler un véritable projet politique. Un projet aux accents plutôt de gauche et un programme plutôt libéral et tout le monde « il est content »., jusqu’à la chute finale.