Quoi qu'il en soit, l'exposition présente une sélection de 120 oeuvres allant de l'époque de Momoyama (1574-1615) à nos jours. Elle confirme combien la culture japonaise est tributaire des apports chinois et coréens et souligne l'importance de la cérémonie du thé et de la demande internationale comme stimulants à la production des pièces les plus richement décorées. On baignait déjà en pleine mondialisation culturelle.
Il faut avouer pourtant que très peu de ces céramiques atteignent la qualité de celles qu'on voit en d'autres lieux, à Guimet un peu, mais surtout à Londres et en Asie. Cernuschi était un personnage très intéressant, non conventionnel et cultivé. Mais, dans le domaine artistique, il privilégiait trop souvent la quantité à la qualité.
Reste que la question de la création d'un vrai musée des arts asiatiques de la ville de Paris est posée, Cernuschi n'étant pour l'essentiel qu'un musée d'art chinois. Comment trouver l'espace, près de ce parc Monceau où le moindre mètre carré vaut de l'or ?