Les livres sur les discothèques idéales sont légion, et on a l'habitude d'y voir au pire toujours les mêmes albums, au mieux toujours les mêmes groupes, mais Rock, Pop, un itinéraire bis en 140 albums essentiels la discothèque "alternative" de Philippe Robert est beaucoup plus intéressante, comme ses semblables, on pourra bien évidemment critiquer certains choix. Mais on ne pourra que reconnaître leur astucieuse et rafraichissante originalité, mettre The Madcap Laugh de Syd Barrett plutôt que Darkside of the Moon (même si les albums n'ont rien à voir, il est vrai), Sandinista! plutôt que London Calling ou n'importe quel autre album des Clash... Ici, l'album punk, dont la place est systématiquement occupée par Nevermind The Bollocks, est plutôt Blank Generation de Richard Hell & The Voidoids et son équivalent féminin, habituellement Horses de Patti Smith est ici Cut des Slits. Et le meilleur pour la fin, Sergent Pepper et Pet Shop sont remplacés par Odessey & Oracle, l'album oublié par excellence et dont la beauté a beau être reconnue, on ne le voit jamais dans ce genre de classement, avec ce livre, justice est enfin faite. Cet album est la meilleure conclusion de cet ouvrage, puisque, autre originalité, il privilégie un classement alphabétique plutôt qu'un classement par date qui nous donne à chaque fois envie de nous pendre parce qu'il nous donne l'impression que tout est fini depuis les années 70, heureusement qu'à chaque fois ou se dit qu'on a encore la possibilité de payer au minimum 50€ pour voir les survivants des années 60-70 imiter les eux-mêmes de leur jeunesse pour qu'on puisse dire à leurs morts qu'on les a vus, et comme ça on pourra un peu rendre jalouses les nouvelles générations (bon, on omettra de dire qu'on s'est fait chier par contre). Cela dit, ordre alphabétique ou pas, on attendra quand même un instant avant d'aller accrocher la corde à linge, puisque cette discothèque est très bien fournie en album des années 2000, là où l'on trouve d'habitude 3-4 albums qu'on a mis là plus par principe qu'autre chose : la sainte trinité du retour du rock Strokes/White Stripes/Libertines et basta. C'est d'ailleurs cette raisonnable présence d'albums des années 2000 qui surprend quand on commence à feuilleter l'ouvrage : on l'ouvre, on regarde vite fait 3-4 albums, et là, on tombe sur Feels d'Animal Collective, futurs éternels oubliés de ce genre de classement, et on se dit que cette sélection là, elle a quelque chose de plus que les autres qui vaut le coût qu'on s'y intéresse.
Les livres sur les discothèques idéales sont légion, et on a l'habitude d'y voir au pire toujours les mêmes albums, au mieux toujours les mêmes groupes, mais Rock, Pop, un itinéraire bis en 140 albums essentiels la discothèque "alternative" de Philippe Robert est beaucoup plus intéressante, comme ses semblables, on pourra bien évidemment critiquer certains choix. Mais on ne pourra que reconnaître leur astucieuse et rafraichissante originalité, mettre The Madcap Laugh de Syd Barrett plutôt que Darkside of the Moon (même si les albums n'ont rien à voir, il est vrai), Sandinista! plutôt que London Calling ou n'importe quel autre album des Clash... Ici, l'album punk, dont la place est systématiquement occupée par Nevermind The Bollocks, est plutôt Blank Generation de Richard Hell & The Voidoids et son équivalent féminin, habituellement Horses de Patti Smith est ici Cut des Slits. Et le meilleur pour la fin, Sergent Pepper et Pet Shop sont remplacés par Odessey & Oracle, l'album oublié par excellence et dont la beauté a beau être reconnue, on ne le voit jamais dans ce genre de classement, avec ce livre, justice est enfin faite. Cet album est la meilleure conclusion de cet ouvrage, puisque, autre originalité, il privilégie un classement alphabétique plutôt qu'un classement par date qui nous donne à chaque fois envie de nous pendre parce qu'il nous donne l'impression que tout est fini depuis les années 70, heureusement qu'à chaque fois ou se dit qu'on a encore la possibilité de payer au minimum 50€ pour voir les survivants des années 60-70 imiter les eux-mêmes de leur jeunesse pour qu'on puisse dire à leurs morts qu'on les a vus, et comme ça on pourra un peu rendre jalouses les nouvelles générations (bon, on omettra de dire qu'on s'est fait chier par contre). Cela dit, ordre alphabétique ou pas, on attendra quand même un instant avant d'aller accrocher la corde à linge, puisque cette discothèque est très bien fournie en album des années 2000, là où l'on trouve d'habitude 3-4 albums qu'on a mis là plus par principe qu'autre chose : la sainte trinité du retour du rock Strokes/White Stripes/Libertines et basta. C'est d'ailleurs cette raisonnable présence d'albums des années 2000 qui surprend quand on commence à feuilleter l'ouvrage : on l'ouvre, on regarde vite fait 3-4 albums, et là, on tombe sur Feels d'Animal Collective, futurs éternels oubliés de ce genre de classement, et on se dit que cette sélection là, elle a quelque chose de plus que les autres qui vaut le coût qu'on s'y intéresse.